Au moment où l'Elysée annonce qu'une décision sera prise au plus tard en janvier, Bruneau Retailleau a déclaré que renoncer à NDDL "serait la première reculade" d'Emmanuel macron
"S'il recule, ce serait la première reculade du président de la République. Ce serait grave, ce serait un manquement à la parole donnée, une faute contre la démocratie --une consultation a donné 55% de oui-- et ce serait une faute contre l'Etat de droit. Ca voudrait dire qu'en France l'Etat, le président de la République actuel cède au chantage des zadistes qui sont des ultra-violents", a déclaré M. Retailleau sur RMC et BFMTV.
Notre-Dame-des-Landes, "ça devrait plaire à Emmanuel Macron: c'est un projet et de droite et de gauche, porté par M. Ayrault, M. Retailleau, (la maire de Nantes) Mme (Johanna) Rolland. Par M. Le Drian aussi", a ajouté le sénateur de Vendée. "Dans une émission politique le 6 avril dernier", "je lui ai posé la question, les journalistes lui ont posé, il a eu cette phrase:, il y a eu un vote, mon souhait est de le respecter et de faire cet aéroport. Je l'ai réinterrogé, il m'a répondu: "je prendrai mes responsabilités et j'évacuerai", a rappelé M. Retailleau.
Le rapport des médiateurs sur le projet de Notre-Dame-des-Landes doit être remis mercredi au Premier ministre. "Une décision définitive" sera prise "d'ici quelques semaines", selon le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux. "Cette médiation a eu recours à des études et ces études ont fuité, je ne sais comment, hier. Que nous apprennent ces études ? Un, que par rapport au contrat de concession, on a plus de vingt ans d'avance sur les objectifs de trafic. Parce que l'Ouest se développe et le trafic aérien se développe", a dit M. Retailleau. "Surtout, ce que nous apprennent ces études, c'est qu'en réalité, les deux prix sont comparables: réaménager Nantes-Atlantique ou Notre-Dame-des-Landes, les prix, c'est pareil. Sauf qu'à Notre-dame-des-Landes il y a deux pistes plutôt qu'une, sauf qu'à Nantes-Atlantique actuellement il y a 40.000 personnes impactées par le bruit, demain, dans quelques dizaines d'années, ce sera 80.000. Donc il n'y a pas photo". Le grand Ouest, a-t-il plaidé, c'est "huit millions d'habitants, demain 9,5. C'est l'équivalent de la Suède ou de l'Autriche. Est-ce qu'on dénie à la Suède ou l'Autriche le droit de se développer ?"