Edouard Philippe, le Premier ministre du gouvernement Emmanuel Macron, s'était prononcé en faveur de la construction du nouvel aéroport contesté de Notre-Dame-des-Landes, dans une interview accordée à Franceinfo en octobre 2016, alors qu'il était maire du Havre.
"Au fond rien n’a été fait pendant cinq ans sur ce dossier", avait assuré Edouard Philippe, alors maire du Havre, au sujet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au micro de Franceinfo en octobre 2016.
"Rien n'a été fait pendant 5 ans"
#NDDL "Ce qui est terrible (..) c'est le délitement du mécanisme de prise de décision" dit E. Philippe #8h30politique pic.twitter.com/twJZ3WlV8C
— franceinfo (@franceinfo) 8 octobre 2016
Edouard Philippe a dit espérer "que l'on pourra engager les travaux avant mai ou juin 2017" pour l'aéroport contesté, validé par un référendum. "Quand vous prenez une décision dans une démocratie, il y a des gens qui sont contre. Ils peuvent le faire valoir politiquement et juridiquement. C’est très sain. Mais une fois que la décision est politiquement prise, une fois que les juges se sont prononcés en disant "on peut le faire", il faut la mettre en œuvre. Sinon vous ruinez le système", avait-il ajouté.
Macron veut un médiateur pendant 6 mois
Le président de la République Emmanuel Macron compte, quant à lui, nommé un médiateur sur la question qui aura six mois pour faire un rapport. Pourquoi ? "Pour une raison simple : pourquoi depuis 2008 Notre-Dame-des-Landes ne se construit pas ? (...) Allez sur le terrain ! Je l'ai dit, je ne ferai pas un Sivens au carré, vous avez tout le monde qui est sur place, vous aurez des blessés, si ce n'est des morts", a-t-il assuré, en référence à la mort du jeune Rémi Fraisse, opposant au barrage de Sivens en 2014. François de Rugy, soutien écologiste du leader d'En Marche, a annoncé qu'une décision serait prise "avant la fin de l'année".Mais il l'a assuré dans L'Emission politique de France 2, face à Bruno Retailleau : "à l'issue des 6 mois, je ferai évacuer la zone avec les forces de l'ordre qui s'imposent si l'on n'a pas réussi à faire baisser la pression". La nouvelle majorité a de quoi mal commencer avec les écologistes.