Après un tournoi paralympique impressionnant au cours duquel il n'a perdu aucun set, le badiste licencié à Saint-Herblain, près de nantes, Charles Noakes a remporté lundi 2 septembre la médaille d'or en badminton en catégorie SH6, qui regroupe les joueurs de petite taille. C'est la première médaille d'or pour les athlètes des Pays de la Loire.
Il est devenu le chouchou du public de l'Arena de la porte de la Chapelle. Charles Noakes, 27 ans, a laissé exploser sa joie lundi soir lorsqu'il a remporté la finale du tournoi de badminton des jeux paralympiques de Paris. Torse nu, allongé sur le court, le joueur de Sautron (Loire-Atlantique) n'a pas boudé son plaisir.
C'était du jamais vu pour moi. Dans tous les pays que j'ai fait en badminton, c'est le pays le plus dingue dans lequel j'ai joué, je suis très fier que ça soit ici en France.
Charles NoakesMédaille d'or en para badminton
Devenir champion paralympique à Paris, un rêve devenu réalité pour Charles Noakes qui a battu en deux sets (21-19, 21-13) son adversaire et ami, le britannique Krysten Coombs. "À la fin, on a lâché des sourires, raconte Charles. C'était beau à admirer, on voulait limite arrêter le match pour écouter l'ambiance qu'il y avait. Aujourd'hui, c'est peut-être un des plus beaux jours de ma vie".
Je n'avais qu'une seule envie, c'était vraiment de me donner à 150% sur chaque point. Et quand tu vois qu'ils hurlent ton nom, qu'ils hurlent ton prénom, c'est juste incroyable.
Charles NoakesMédaillé d'or de para badminton
Depuis jeudi 29 août, l'athlète a vécu un tournoi idyllique. En cinq matchs, il n'a perdu aucun set. Une récompense pour le badiste qui souffre d’hypochondroplasie, une affection génétique du squelette. D'autant plus que le badiste ne pratique la discipline que depuis cinq ans.
C'est un travail de longue haleine, ça demande des milliers et des milliers d'heures d'entraînement. J'ai la chance d'être super bien entouré par des gens qui sont merveilleux avec moi, qui se sont donné les moyens pour que je réussisse.
Charles NoakesMédaille d'or en para badminton
"Je m'entraîne entre 30 et 35 heures par semaine. Généralement, je fais du 9h midi le matin et du 15h, 18h30 l'après-midi, du lundi au vendredi. C'est mon métier. Je travaille 35 heures par semaine".
"Quand on a un projet de haut niveau, il faut vraiment se donner les moyens de réussir, s'entourer des bonnes personnes. J'ai la chance d'avoir tous les ingrédients réunis pour être l'athlète que je suis aujourd'hui. J'en suis véritablement reconnaissant".
En juillet dernier, le badiste avait raconté son histoire dans le programme Incassable diffusé sur France Info. "Je suis bien dans mes baskets. Je suis très heureux d'être plus petit." Humour, autodérision, le champion a fait de son handicap une force et n'a pas peur de mettre la barre très haut. "On ne fait pas tous ces sacrifices juste pour une médaille de bronze". Une combativité aujourd'hui récompensée.
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