Un bateau de pêche a coulé près de l'estuaire de la Loire, exercice en mer pour la SNSM

Un bateau de pêche qui coule puis un bateau à passagers qui se porte à son secours lui-même en difficulté, on avait un peu chargé la barque pour les sauveteurs de la SNSM ce samedi mais heureusement, c'était un exercice.

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Ce samedi 15 avril au matin, un bateau de pêche, avec à son bord trois personnes, a coulé, au large de Pornic, près de l'estuaire de la Loire.

Un appel au secours a pu être lancé et le CROSS atlantique (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage) a organisé les secours en sollicitant les vedettes des stations SNSM de La Turballe et de Pornichet.

Feu dans la salle des machines de l'Evasion III

Une double opération puisqu'il fallait récupérer deux pêcheurs et en rechercher un troisième porté disparu.

Cette première mission a été doublé d'une deuxième car le bateau à passagers Evasion III de Pornic, qui avait entendu le Mayday (appel au secours) du bateau de pêche, s'est porté sur les lieux mais a connu un incendie à son bord, incommodant plusieurs passagers.

Le canot tous temps de la SNSM du Croisic et la vedette de la station de Pornic ont été, à leur tour, mobilisés.

Quatre ans sans entrainement commun

Le scénario bien complexe était celui imaginé pour un entrainement des stations SNSM de Loire-Atlantique. Un exercice qui doit avoir lieu régulièrement mais qui, dans les faits, n'avait pu être organisé depuis 2019. L'année suivante, la pandémie de COVID a forcé à annuler cet entrainement puis, en 2021, c'est un coup de vent qui a contraint à reporter et le calendrier ne fut pas non plus favorable en 2022. 

Ce samedi, les conditions météo étaient bonnes et les différentes stations SNSM ont pu s'entrainer ensemble avec l'appui de la vedette de l'Herbaudière, en Vendée, emportant à son bord quelques observateurs.

Il était important que l'exercice puisse avoir lieu après trois années d'annulation.

"On peut être amenés à intervenir ensemble à la demande du CROSS Etel, explique Christophe Morel, le président de la SNSM de Pornic. Il fait qu'on apprenne à se connaître, à se parler, à travailler ensemble".

L'opération a mobilisé 80 bénévoles sauveteurs pour armer les vedettes et canots et quelques jeunes du centre de formation et d'intervention de Nantes qui ont joué le rôle des victimes.

L'exercice s'est poursuivi toute la matinée avant un retour à terre pour partager un repas convivial.

voir le reportage de Lucile Marcon, Antoine Ropert et William Sabas.

durée de la vidéo : 00h01mn46s
Exercice de la SNSM au large de Pornic ©France Télévisions Lucile Marcon, Antoine Ropert et William Sabas

Un bénévolat contraignant

La SNSM est en permanence à la recherche de bénévoles pour constituer ses équipes.

"Il faut trouver un équilibre entre jeunes et anciens, souligne Christophe Morel. C'est toujours la difficulté de recruter. C'est contraignant, il faut avoir des compétences maritimes et être très disponible."

La plupart des secouristes de la SNSM sont des plaisanciers.

Des fausses alertes et des interventions inutiles

A noter, en marge de cette opération, le rappel du préfet maritime de l'Atlantique suite à un faux appel de détresse :

"Au cours du week-end pascal, signale-t-il, d’importants moyens de secours ont été engagés suite à un faux appel de détresse en mer puis pour des tirs de fusées de détresse émis depuis la terre. En cette période de vacances scolaires et avec le retour des beaux jours, la Préfecture maritime de l’Atlantique et les Centres Régionaux Opérationnels de Secours et de Sauvetage (CROSS) d’Etel et de Corsen rappellent qu’à chaque signalement mal intentionné ou tir de fusée de détresse inapproprié, un dispositif de secours est mis en place avec la mobilisation de moyens aériens, maritimes et terrestres. Toute la chaîne de secours est ainsi fragilisée car monopolisée inutilement."

Précisant enfin que "la divulgation d’une fausse information faisant croire à un sinistre et de nature à provoquer l’intervention inutile des secours est punie de peines pouvant aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende."

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