"Elles sont bien charnues, il y a ce qu'il faut à manger dedans", les ostréiculteurs de Vendée plutôt optimistes pour les ventes d'huîtres à Noël

Après une fin d'année catastrophique en 2023, les ostréiculteurs semblent avoir retrouvé le sourire et la sérénité. Les commandes sont déjà au rendez-vous et il n'y a pour l'heure pas de virus à l'horizon pour venir gâcher leurs productions.

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C'est la période de l'année durant laquelle ils font leur plus gros chiffre d'affaires. Décembre entamé, les fêtes de fin d'année sont en vue. Pas question de faiblir. Il faut être au rendez-vous, surtout que les commandes commencent à affluer, et c'est bon signe.

Pour Richard Charrier, ostréiculteur au Port du Bec à Beauvoir-sur-Mer en Vendée, les bonnes ondes sont de retour : "Cette année, on a un bon produit, donc ça va. Il faut que les ventes suivent !"

2023, un mauvais souvenir

En effet, l'année dernière fut catastrophique pour les professionnels en raison des maladies et des interdictions de vente.

Un mauvais souvenir pour Richard : " Arcachon, dès le mois de novembre 2023, ils étaient apparemment touchés. Ils ont laissé traîner un peu les choses. Au mois de décembre, on en a entendu parler à Noël surtout. Puis après, le 31, Arcachon était fermé, Utah Beach fermé, ça a fait trop de bruit. La mauvaise publicité a fait que le 31, on a moins travaillé. 

"Les gens téléphonaient, comme quoi, ils ne voulaient plus leurs commandes, ils voulaient décommander. On sentait qu'ils avaient peur. Et puis ceux qui ont été malades, ont été bien malades", se souvient l'ostréiculteur vendéen.

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Produire moins mais mieux

Richard Charrier reste tout de même prudent. La concurrence sur les prix au détail reste rude. Surtout avec l'arrivée de nouveaux producteurs sur le marché de l'huître.

"Ceux qui arrivent sur le marché, le peu qu'ils vont faire, ils vont faire concurrence à celui qui est là depuis quinze ou vingt ans. Et puis les grosses cabanes qui font déjà 500 tonnes, veulent en faire plus. Donc en fait, on veut toujours tuer le petit. Ça, c'est un peu dommage", explique Richard avant d'ajouter avec conviction : "Mais je pense qu'on aura du mal à le déraciner, le 'petit'. Parce que le 'petit', il fait son boulot. Et puis il essaie de le faire bien parce qu'il en fait moins." 

Aujourd'hui, il faut en faire moins, mais bien. Et le vendre au juste prix.

Richard Cherer

Ostréiculteur à Beauvoir-sur-Mer

Miser sur une météo favorable

Mickaël Gagneux, lui, est ostréiculteur au polder nord des Champs, vers la commune de Bouin en Vendée. Pour lui, il est effectivement temps de se mettre au travail, mais en faisant attention aussi à la météo.

"En ce début décembre, le temps est doux, les gars ne veulent pas trop stocker non plus pour ne pas avoir trop de pertes dans les bassins. Donc là, c'est bien, ça serait un peu plus frais, ça serait encore mieux", explique le professionnel.

Là si on n'a pas trop de pluie et pas d'épidémie de gastroentérite, ça sera sûrement mieux que l'année dernière.

Mickaël Gagneux

Ostréiculteur à Boin

 

Il se veut également confiant : "Je pense que les gens ont peut-être oublié un peu, j'espère, et que ça nous rendra service au niveau du commerce. Ça partira mieux à Noël et au premier de l'an. Après, on ne sait jamais à l'avance ce qu'on va vendre. D'une saison sur une autre, à quelque chose près, on espère toujours faire un peu la même chose ou faire mieux, mais on ne sait jamais. C'est un petit peu la surprise."

Miser sur la qualité

Reste une autre inconnue : le pouvoir d'achat et l'envie de la clientèle en cette fin d'année 2024.

 "Il faudra voir aussi ce que les gens ont dans le porte-monnaie, s'ils veulent dépenser un peu plus, ce qu'ils vont vouloir manger pour les fêtes de Noël. Il y a tellement de choses aussi, il n'y a pas que les huîtres non plus. Il y a le poisson, le chapon... Il en faut pour tout le monde !", achève l'ostréiculteur.

Au programme de la semaine donc pour lesprofessionnels du secteur des Pays de la Loire : sortir en mer chercher les huîtres et les préparer, avant, mi-décembre de préparer les emballages. Et tous sont unanimes : Cette année la qualité est bien meilleure que l'année dernière.

Preuve en est sur les étals lorsqu'une ostréicultrice ouvre des huîtres fraîches en vue d'une dégustation : "elles sont bien charnues, il y a ce qu'il faut à manger dedans !"

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