Les tronçonneuses se font encore entendre, mais l'heure est surtout au déblaiement et à la sécurisation de l'école Paul Fort.
La priorité municipale est que les enfants reprennent les cours dans les moins mauvaises conditions possibles.
Ciel bleu mais grise mine
Trois jours après le passage d'une mini-tornade dans le quartier de la Hautière à Saint-Brévin-les-Pins, les opérations d'élagages et de nettoyage sont toujours en cours. Les dégâts sont considérables, notamment concernant l'école maternelle et primaire du quartier sinistré.
Dans l'enceinte de l'école Paul Fort, l'activité est toujours importante. Après les 150 personnes intervenues dimanche juste après le passage du coup de vent violent (pompiers, personnels municipaux, élus), les techniciens sont désormais moins nombreux et les tâches sont différentes.
Si quelques tronçonneuses se font encore entendre, l'heure est au déblaiement. Un tractopelle vient saisir les branchages ou les troncs de pins maritimes débités et les emmène dans son godet ou sa pince vers la benne déposée au beau milieu de l'avenue de la Hautière, fermée depuis dimanche.
En s'approchant de l'école, une structure de plain pied, on aperçoit une partie de la casquette arrachée littéralement au béton armé du bâtiment et déplacée de plusieurs mètres par la chute d'un arbre.
Depuis trois jours, tout le monde se répète que la chance a voulu que le vent s'abatte sur l'école un samedi soir, en l'absence d'enfant et d'enseignant.
Le maire se rend régulièrement sur place ou se fait remonter les informations. Une délégation de l'académie doit venir se rendre compte sur place. Des experts sont passés également pour un diagnostic précis des risques et des mesures à prendre.
Cette poutre de la charpente d'une classe, par exemple, fracassée par la chute d'un arbre, rend impossible l'utilisation de la salle. Les techniciens doivent d'abord passer étayer le reste de la charpente et sécuriser l'accès. En attendant, personne ne rentre !
La priorité : le retour des 300 élèves dans leur école. Même si la cour leur demeurera interdite deux semaines durant.
En mairie, les appels sont nombreux. Nombre de maisons sont des résidences secondaires. Les propriétaires ayant appris la nouvelle tentent de s'informer. L'hôtesse d'accueil note leurs coordonnées et les transmet à la Police Municipale qui patrouille depuis le premier jour pour noter les dégâts apparents (les policiers municipaux ne sont pas habilités à pénétrer dans les propriétés privées).
La vigilance est de mise également en raison des risques de cambriolages. Certaines maisons fragilisées par le coup de vent seraient plus facilement accessibles pour certains.
Protéger les biens, informer les habitants de la commune, fussent-ils à temps partiel, les élus et personnels de la Ville de St Brévin recommandent à toutes les personnes impactées d'adresser un courrier ou un courriel en mairie afin de faciliter la démarche auprès des assurances, dans le cadre en attente d'être reconnu de catastrophe naturelle.
Le reportage de Myriam N'Guenor et Christophe François, avec Yannick Morez, Cathy Hachet, Jean-François Moulin
Quelques photos pour illustrer l'ampleur des dégâts et du changement brutal de l'aspect du quartier de la Hautière à Saint-Brévin. Crédit photo : Christophe François