Les Chantiers de l'Atlantique ont signé ce lundi 1er octobre une convention avec le SDIS de Loire-Atlantique permettant à 17 pompiers volontaires salariés de l'entreprise de se former durant leur temps de travail. Environ 40 heures par an. Un contrat qualifié de "gagnant-gagnant".
Les pompiers volontaires sont des gens comme tout le monde. Ils ont un métier, une famille, des enfants, ...etc.
Mais ils ont en plus de leurs concitoyens ce dévouement et cette disponibilité pour porter secours à autrui. Ce plus qui en fait des gens pas tout à fait comme les autres. Ces pompiers consacrent une partie de leur temps libre à la fonction de sapeur et remplissent le même cahier des charges que les pompiers professionnels.
D'ailleurs, chez les pompiers, durant une intervention, rien ne distingue les pros des volontaires.
La formation : pendant les vacances !
Pour exercer leur fonction, les pompiers volontaires ont besoin d'être formés. Premiers secours, incendie, accident de la route, ... la formation représente environ 35 jours, sans compter la formation à certaines spécialités.
En théorie, tout pompier volontaire voulant recevoir une formation doit prendre sur ses congés, son employeur le rémunérant pour son métier et non pour sa fonction "annexe".
Sauf si une convention est signée. Ce fut le cas ce 1er octobre. Les Chantiers de l'Atlantique, représentés par leur Directeur Général Laurent Castaing, ont apposé leur signature aux côtés de celle de Philippe Grosvalet, président de Loire-Atlantique et du SDIS 44, le Service Départemental d'Incendie et de Secours.
Cette convention stipule que 17 pompiers volontaires, salariés des Chantiers de l'Atlantique, pourront effectuer environ 40h de formation par an, sur leur temps de travail. Trois d'entre eux pourront se former sur 80h.
Pour le directeur de cette entreprise de construction navale aux 2900 salariés permanents, c'est un engagement citoyen envers ces salariés et la reconnaissance de l'activité de sapeur-pompier volontaire.
Pour le SDIS 44 c'est la garantie d'une formation dispensée à ses volontaires et d'une attractivité renforcée de la fonction.
Les pompiers volontaires concernés interviennent dans différents centres de secours : Saint-Nazaire, Trignac, Fay de Bretagne, Saint-Joachim....autant de centres qui peuvent compter sur les effectifs formés et motivés.
C’est aussi un cadre qui fixe des règles sécurisantes tant pour le sapeur-pompier volontaire que pour l’entreprise. Un pacte "gagnant-gagnant", selon les deux parties.
En cas de nécessité à l'intérieur de l'entreprise, les pompiers volontaires pourront assister les pompiers permanents de l'entreprise, sans pour autant se substituer aux pompiers des centres de secours environnants.
Convention = reconnaissance
760 conventions existent en Loire-Atlantique, signées avec des employeurs, collectivités ou entreprises privées, permettant que les pompiers volontaires du département effectuent leur formation sur leur temps de travail et non leur temps libre.
Tous les acteurs ont bien conscience des concessions effectuées par les volontaires, sur leur vie de famille, sur leur temps libre, à l'occasion des gardes qu'ils prennent régulièrement, week-ends et nuits inclus.
Ce 2 octobre, une autre convention doit être signée avec le service de remplacement des agriculteurs, dans le pays de Chateaubriant.
Les agriculteurs-pompiers volontaires devaient jusqu'alors financer de leur poche leur remplacement à la ferme durant leur période de formation. Grâce à la convention, ils recevront une participation de 70 euros par jour, soit la moitié du prix de leur remplacement. Ce n'est pas encore parfait, mais c'est un progrès.
La Loire-Atlantique comptait l'an passé 3 825 pompiers volontaires pour 754 professionnels et donc 3 071 pompiers volontaires, répartis sur 93 centres de secours.