Un chemin de croix débutera au calvaire de Pontchâteau (Loire-Atlantique) ce 19 mars à 15h30, afin de rendre hommage aux victimes d'abus sexuels dans l'Église. Cette "journée mémorielle" organisée par le diocèse de Nantes s'inscrit dans le cadre des résolutions votées par les évêques fin 2021.
Le diocèse de Nantes a choisi de rendre hommage aux victimes d'abus sexuels par un après-midi de commémorations autour du calvaire de Pontchâteau (Loire-Atlantique) ce samedi 19 mars.
Un chemin de croix en mémoire des personnes agressées sexuellement par des membres de l'Église a débuté à 15h30 au pied du calvaire, à la Scala Sancta, en présence de l'évêque de Nantes et de victimes.
Peu avant le départ, Mgr Laurent Percerou a tenu un bref point presse. "Nous, évêques, avons pris conscience de l'horreur du phénomène. J'ai honte. (...) Ce sont les victimes qui nous permettent de prendre le problème à bras le corps."
L'évêque de Nantes a aussi annoncé l'embauche prochaine d'une personne ressource au sein du diocèse, chargée de la prévention des abus sexuels et d'aiguiller ceux qui en ont subi dans leurs démarches de reconnaissance du statut de victime. Mgr Percerou a de même confié que le diocèse avait fait don d'un montant de 500 000 euros au fonds de solidarité et de lutte contre les agressions sexuelles sur mineurs (SELAM), créé en décembre 2021.
Une commémoration nationale
Cette célébration du diocèse de Nantes s'inscrit dans les résolutions prises par les évêques catholiques français en novembre 2021, suite au rapport Sauvé rédigé par la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE). Chaque évêché est invité, au cours du 3e dimanche de carême, à observer "une journée mémorielle de prière"
Le calvaire de Pontchâteau a été choisi conjointement par le diocèse et la théologienne Katherine Shirk Lucas, qui souhaite placer les victimes au centre de la commémoration. "J’ai composé cette prière pour affirmer notre gratitude aux témoins qui partagent leur parole avec courage et générosité. Elle exprime notre profonde solidarité avec les personnes qui ne peuvent pas parler, ou qui ne peuvent pas encore le faire," explique cette dernière.
