Dissolution de l'Assemblée. Qui est Laurent Berger, que le député européen Raphaël Glucksmann verrait bien Premier ministre ?

Dans le 20h de France 2 ce lundi soir, Raphaël Glucksmann, tête de liste PS aux élections européennes et eurodéputé depuis ce dimanche 9 juin, a désigné celui qui, selon lui, serait le meilleur Premier ministre en cas de victoire de la gauche aux prochaines législatives : Laurent Berger, l'ancien patron de la CFDT, natif de Guérande, en Loire-Atlantique.

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"Je vais rester militant, essayer de trouver un travail comme beaucoup de gens, mais je ne ferai pas de politique, je n'en ai aucune envie." Ha oui ? Oui, mais c'était il y a un an, presque jour pour jour.

Laurent Berger, qui s'apprêtait à quitter le poste de secrétaire général de la CFDT, était de retour en Loire-Atlantique, son département d'origine (son père était ouvrier des Chantiers de l'Atlantique).

"Ici, c'est mon terreau"

Invité du journal régional de France 3 Pays de la Loire, l'homme, né en 1968 à Guérande, évoquait son militantisme qui a commencé par son engagement à la Jeunesse Ouvrière Chrétienne. La JOC dont il est devenu secrétaire général tout en adhérent à la CFDT.

"Ici, disait-il lors de cette interview, c'est mon terreau, c'est là où j'ai commencé à militer syndicalement."

Laurent Berger a aussi été professeur d'Histoire (il a une maîtrise d'Histoire obtenue à l'université de Nantes) et salarié d'une association d'insertion à Saint-Nazaire.

C'est en 1996 qu'il devient permanent de l'union locale CFDT, puis secrétaire régional en 2003 et secrétaire général de 2012 à 2023.

Lire aussi : Laurent Berger, l'enfant de Guérande, fait ses adieux à ses camarades de la CFDT des Pays de la Loire

Les Pays de la Loire,"une zone tempérée où on est habitués à se parler, se souvenait Laurent Berger. Ici, on est capable d'être dans la conflictualité, mais, il y a aussi, souvent, de la place pour le dialogue et la confrontation des points de vue".

Interrogé sur son avenir, après avoir été le patron de la CFDT (où Marylise Léon, une Sarthoise, lui a succédé), Laurent Berger, répondait sans hésitation lors de cette interview sur France 3 Pays de la Loire :

"Je ne ferai pas de politique, ce n'est pas mon histoire, ce n'est pas mon envie. Il n'y a aucune raison de le faire."

Le premier ministre d'une coalition de gauche

Et si, aujourd'hui, il y avait une raison de le faire ?

C'est ce que pense Raphaël Glucksmann et ce qu'il a déclaré ce lundi soir, sur France 2. 

Le contexte politique est effectivement bouleversé, la majorité présidentielle n'est plus une majorité dans les urnes et ne parvient plus à parler d'une seule voix. Le Rassemblement National est sorti largement vainqueur des élections européennes et une coalition de gauche pour lui faire barrage aux prochaines législatives anticipées est en train de se mettre en place. 

Un Laurent Berger, ancien dirigeant d'un syndicat réformiste, serait-il le joker d'une gauche en recomposition ? Le guide dont a besoin un électorat plus enclin à taper du poing sur la table qu'à suivre une nouvelle voie. Ou simplement une carte consensuelle à jouer ?

Raphaël Glucksmann, se veut, au lendemain du scrutin européen, le porte-parole d'un PS un peu revigoré face à une France Insoumise qui perd des points en comparaison de la présidentielle de 2022.

"En tant que tête de liste qui a été nettement en tête à gauche", commençait lundi soir sur France 2, Raphaël Glucksmann, poursuivant ensuite sur la stratégie pour la campagne pour les législatives anticipée.

"Il faut un cap clair, on ne va pas refaire la NUPES, a-t-il asséné. Il y a eu une inversion des rapports de force."

Sous-entendu, ce ne sera pas la France Insoumise qui dictera ses conditions dans une union de la gauche.

Pour réconcilier les Français

Définissant la feuille de route : un soutien indéfectible à la construction européenne, un soutien indéfectible à la résistance ukrainienne, une abrogation de la réforme des retraites, de la réforme de l'assurance chômage et de la loi immigration, une accélération de la transition écologique, Raphaël Glucksmann s'est érigé en "garant" de ce cap.

Il n'est pas candidat pour être le Premier ministre d'une gauche victorieuse, si cela pouvait arriver. C'est, en tout cas, ce qu'il dit. Mais il a une idée.

"Ce ne sera clairement pas Jean-Luc Mélenchon, a-t-il précisé, je pense qu'il y a une figure de la société civile qui est capable d'apaiser, qui est l'antithèse du Président actuel, qui ne jouera pas avec les institutions, qui réconciliera les Français, qui porte un projet de justice sociale et d'écologie, je pense à Laurent Berger."

"Il incarne les travailleurs"

Laurent Berger, qui, lors de son mandat à la tête de la CFDT, a fait de ce syndicat le premier de France, juste devant la CGT. Laurent Berger qui a la réputation d'être resté un homme de terrain, continuant d'aller visiter les entreprises, les militants. Laurent Berger, qui a connu, dans sa jeunesse, une période de chômage.

"Il montrera que l'on peut résister au Rassemblement National en incarnant la volonté populaire parce qu'il incarne les travailleurs" a déclaré Raphaël Glucksmann pour justifier son choix.

L'enfant de Guérande, fils d'un ouvrier de la navale et d'une auxiliaire de puériculture, premier ministre ? Ça ne manquerait pas de sel...

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