Les conducteurs routiers spécialisés dans le transport de matières dangereuses demandent une meilleure rémunération. Le syndicat Sud-Solidaires tractait ce vendredi matin à Donges.
La profession des conducteurs routiers spécialisés dans le transport de matières dangereuses se prépare à une action nationale le 13 décembre.
Ce vendredi matin, à l'appel de Sud-solidaires, une trentaine d'entre eux distribuait des tracts près de la société SFDM (stockage de carburants), à Donges.
Le syndicat mobilise pour faire nombre autour de ses revendications :
- 13ème mois
- intéressement
- rémunération de toutes les heures supplémentaires
- prise en compte de la pénibilité et de l'ancienneté
Pour cette opération de tractage auprès des transporteurs desservant la zone de Donges, Sud-solidaires espérait plus de participation mais ce n'était qu'une première mobilisation avant une action nationale en décembre.
"Dans le transport, explique Philippe Kerloch, secrétaire général adjoint de Sud-solidaires transports, il n'existe que la marchandise. La marchandise dangereuse n'existe pas, le convoi exceptionnel n'existe pas, les portes-voitures n'existent pas, les animaux vivants n'existent pas. Quelque soit la marchandise, on est payé au SMIC. Il n'y a pas un salaire spécifique en fonction de la marchandise et c'est un peu pour ça qu'on est en désaccord avec les organisations patronales."
Concernant la réforme des retraites et la disparition des régimes spéciaux, la profession tient à faire reconnaître ses spécificités.
"On va demander à un conducteur qui travaille en double poste, un coup du matin, un coup de l'après-midi, d'aller jusqu'à 65 ans et de trimbaler derrière lui une bombe. On n'a pas les mêmes réflexes à 20 ans et à 65 ans."
Le syndicat dénonce également la non application des conventions collectives de ce secteur en matière de rémunération. La convention prévoit un coefficient 150, soit 50 % au-dessus du SMIC alors que, selon Sud-solidaires, les salaires sont aujourd'hui plus au niveau du SMIC.
"Quand on nous propose en commission paritaire 3,5 % d'augmentation, déclare Philippe Kerloch, on se fout de nous !"
Le 13 décembre, c'est toute la profession qui est appelée à cesser le travail et pour une durée indéterminée.