Depuis l'incident du barrage de Martigné à Donges le 13 août et l'entrée d'eau salée dans le marais de Brière, l'ensemble de l'écosystème du marais est en danger. En cause, une salinité deux à trois fois supérieure à la normale.
Depuis quelques jours, les poissons de la rivière du Brivet remontent à la surface. Gardons, brèmes, carpes, brochets. Ces espèces habituées à l'eau douce n'ont pas résisté à des taux de salinité 2 à 3 fois supérieur à la normale, jusqu'à 20 grammes de sel par litre.
Malgré les moyens déployés par le syndicat du bassin versant du Brivet pour mettre à l'abri les survivants, ils ne ramassent que des cadavres, un triste spectacle pour les pêcheurs.
En cause, un barrage provisoire mis en place lors de travaux d’entretien de l’ouvrage hydraulique de Martigné : celui-ci a cédé lundi 13 août sous l’effet de la grande marée. Conséquence, la Loire et son eau saumâtre sont montées plus haut que d'habitude.
Si la mortalité des poissons est la conséquence la plus visible, c'est toute la faune qui est touchée : amphibiens, insectes, micro-vertébrés. Les bovins, les chevaux et les moutons sont également en danger.
Pour l'heure, il est impossible de recharger le bassin en eau douce car les rivières sont actuellement à sec. Il faut donc attendre les fortes pluies d'automne ou un gros orage pour un retour à la normale.
► Le reportage de Thierry Bercault, Daniel Le Floch et Marie-Catherine Georgelin