Après la démission de Yannick Morez, le conseil municipal de Saint-Brevin-les-Pins a élu à l'unanimité ce vendredi soir Dorothée Pacaud comme maire.
Saint-Brevin-les-Pins, aspire à retrouver sa tranquillité. Après les manifestations contre le déplacement du centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA), après les menaces, après l'incendie volontaire de deux véhicules avec un feu qui s'est propagé à la maison du maire, après la démission de ce maire, Yannick Morez, après les élans de soutien à cet élu et aux demandeurs d'asile, la commune de Saint-Brevin-les-Pins ne demande qu'une chose : profiter de la belle saison qui est là et vivre sereinement sa vie de station balnéaire.
Car, depuis sept ans, ce n'est pas le CADA, implanté ici (pour contribuer au démantèlement de la jungle de Calais) qui crée des problèmes, mais ceux qui s'y opposent violemment, n'hésitant pas à mettre en danger la vie d'autrui.
Lassé des menaces et des violences à son encontre suite au projet de transfert du CADA vers un autre quartier de la ville, un projet voulu par l'Etat, Yannick Morez, le maire, avait donné sa démission en mai dernier.
La première adjointe devient maire
Ce vendredi soir, les conseillers municipaux se sont réunis pour élire un nouveau maire. Dorothée Pacaud, qui assurait l'intérim, a été choisie.
Celle qui était première adjointe devient donc maire de Saint-Brevin-les-Pins et c'est la première fois dans l'histoire de la commune qu'une femme occupe ce poste.
Manifestation de l'ultra-droite
Une élection qui a été perturbée par une petite dizaine de militants de l'ultra-droite qui se sont manifestés à l'extérieur de la salle, criant : " "Hier Annecy, demain Saint-Brevin". Ils ont été repoussés par les gendarmes. Ce qui n'a pas empêché l'élection de Dortohée Pacaud à l'unanimité.
"C'est une satisfaction et une grande fierté" a-t-elle déclaré dans une interview diffusée dans le JT de France 3 Pays de la Loire ce samedi midi.
Concernant les quelques manifestants hostiles, la maire a dit s'être attendue à ce genre de perturbation.
"Je sais qu'il y a des groupuscules qui sont adeptes des amalgames et de la récupération, a-t-elle dit. Je m'attendais à cela."
Dorothé Pacaud dit avoir déjà été l'objet de menaces sur les réseaux sociaux ou de courriers d'injures et précise qu'elle a l'intention, systématiquement, de porter plainte.
"Je trouve ça inacceptable, déclare-t-elle, après, ça ne m'empêche pas d'être sereine pour la suite. Il y a une équipe derrière moi et des élus unis dans le même état d'esprit."
La maire a rappelé que le projet de CADA était un projet d'Etat et qu'il ira à son terme.
"Je suis quelqu'un dans l'écoute et le dialogue, y compris sur cette histoire de CADA, a-t-elle précisé. Toutes les personnes qui ont des questions, des inquiétudes, les brévinois qui souhaitent avoir des informations, bien sûr, je les recevrai. Un collectif affilié à l'extrême droite, qui a des propos haineux et injurieux, ça, c'est hors de question."