Les chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire ont enregistré une nouvelle commande pour une plate-forme destinée suporter une sous-station électrique destinée au parc éolien de Fécamp en Seine-Maritime.
Les chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire annoncent avoir reçu avec leurs partenaires GE Grid Solutions et SDI, une commande de la part d'EDF Renouvelables, pour concevoir, fabriquer et installer la sous-station de 500 mégawatts (MW) du futur parc éolien en mer de Fécamp en Seine-Maritime.
Cette sous-station est destinée à collecter l'électricité produite par les éoliennes, la transformer, pour l'acheminer sur le continent. C'est le cœur du champ éolien, un gros transformateur de 2 000 tonnes fabriqué par GE Grid Solutions reposant sur un "jacket" de 1 200 tonnes posé au fond de la mer.
Le chantier nazairien fabrique déjà depuis janvier dernier la même superstructure destinée au champ éolien du Croisic, construit lui aussi par EDF. Sans doute la raison du choix fait par EDF pour son second parc éolien en Normandie.Les chantiers de Saint-Nazaire ont déjà livré trois sous-stations de type S34, pour des parcs éoliens offshore en Allemagne, Belgique et Grande-Bretagne.
Le parc éolien de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), dont le chantier a été lancé en novembre, devrait être le premier en France à démarrer, en 2022. La crise du Covid-19 n'a pas entraîné de "retard majeur", les fournisseurs ont continué à approvisionner, rassure EDF.
La France en retard
Mondialement, l'éolien en mer ne fournit aujourd'hui que 0,3% de l'électricité (15% au Danemark, 8% au Royaume Uni). Mais son potentiel est illimité du fait de la chute des coûts et des progrès de la technologie, et 2019 a représenté une année record en terme d'investissements, souligne l'Agence internationale de l'énergie. EDF est le 9e acteur européen sur ce secteur.Fin novembre 2018, on comptait 4543 éoliennes en mer en Europe, réparties dans 105 parcs situés dans 11 pays différents. Il n'existe pour l'instant aucun parc éolien en mer en France.