A Saint-Nazaire, deux maisons étaient illégalement occupées par des sans-abris depuis 18 mois. L'avis d'expulsion ordonné par la justice cet été a été mis en œuvre jeudi matin.
Ce jeudi matin, les policiers sont arrivés avant 9h pour procéder à l'évacuation des occupants de deux maisons situées boulevard Jean-De-Neyman à Saint-Nazaire. Vides et propriété de la ville, elles avaient été réquisitionnées en février 2019 par un collectif d'associations pour permettre d'héberger des sans-abri sans solution de logement.
Mais 18 mois après l'entrée des premiers occupants, un avis d'expulsion, ordonné par la Préfecture cet été, a été mis à exécution. Parmi les 11 occupants, dont certains réveillés par les forces de l'ordre, se trouvent Kathia, 18 ans, et Gubazi, 30 ans. Tous deux viennent de Géorgie et étaient hébergés grâce au collectif Urgence sociale plus jamais sans toi(t).
"On n'a pas de solutions. Depuis le mois de mai, on appelle le 115. A chaque fois, ils nous disent de rappeler à partir de 10h le lendemain ou de rappeler lundi. Après, ils ne répondent plus. C'est toujours pareil".
Une pénurie d'hébergements d'urgence à Saint-Nazaire
Face à la pénurie d'hébergement d'urgence à Saint-Nazaire, les bâtiments transformés en maison d'hébergement solidaire par le collectif ont accueilli 130 personnes en 18 mois. Mais les associations s'inquiètent pour les personnes mises à la rue alors qu'aucune solution de relogement n'a été proposée.
Où vont aller ces 11 personnes ? L'Etat n'a pas de solutions
Christeldu collectif urgence Socia
Selon les services de l'Etat, les situations seront examinées au cas par cas. En attendant, le collectif envisage un campement provisoire en attendant des solutions pérennes.