Pendant le week-end de la Pentecôte, des inscriptions sont apparues sur des murs de la commune de Mesquer, près de Guérande, en Loire-Atlantique. Une plainte doit être déposée.
Quand on traverse le village de Mesquer, au nord de Guérande, impossible de ne pas tomber sur cette inscription :
"Mesquer n'est pas une résidence secondaire"
Peinte à la bombe de couleur verte sur le mur d'une maison, l'inscription semble s'en prendre à ceux qui investissent dans cette petite commune du littoral pour leurs vacances.
"C'est sûrement quelqu'un du coin !" nous dit-on. Sans toutefois donner plus de raisons à ce geste.
Une deuxième inscription
Y aurait-il une pression immobilière importante à Mesquer qui empêcherait les locaux de rester vivre au pays ? "Pas plus qu'ailleurs sur le littoral" nous a-t-on répondu dans une agence immobilière.A la mairie, on ajoute même que plusieurs programmes immobiliers ont été lancés ces derniers temps.
Alors pourquoi une telle inscription ? Et ce n'est pas la seule. Un peu plus bas, sur le mur d'une station d'épuration, on a également écrit avec la même peinture verte :
"Mort aux riches !"
Une réponse plus précise nous vient de Jean-Pierre Bernard, le maire de la commune.
"Il y a eu une polémique à Pâques nous apprend-il. Les gens venaient en vacances pendant le confinement et faisaient n'importe quoi."
Une visite ministérielle
La commune prenait alors soin de ses ainés, 110 nous dit-on, qu'elle appelait régulièrement. Et constatait que des non résidents se promenaient en famille dans les rares commerces locaux en avait agacé plus d'un, parait-il.Le maire a proposé au propriétaire de la première maison taguée d'effacer à ses frais l'inscription. Il y avait urgence, Mesquer devait recevoir ce jeudi la visite de Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat auprès du Ministre de l'Europe et des Affaires Etrangères. Ça aurait fait moche dans le paysage.
Dommage, une vingtaine de couverts avaient été réservés pour l'occasion dans le restaurant local "La Vieille Forge", Il a fallu annuler.
En ces temps de réouverture des restaurants, on se serait bien passé de cet épisode.
Espérons que Mesquer va retrouver son calme habituel. De nouvelles dégradations ont eu lieu, des bris de pancartes et de boîtes aux lettres. Mais ce serait le fait de fêtards revenant de la plage...