Une vingtaine de salariés de l'agence de Rezé du groupe Prosegur sont en grève et occupent depuis ce matin le rond point de Cadrean à Montoir.
Ils travaillent à la sécurité sur des sites industriels sensibles comme Airbus et Stelia et revendiquent d'être payés au dessus du SMIC.
Hommes, femmes, ils sont 180 salariés à l'agence de Rezé du groupe Prosegur. Ils ont en charge la sécurité de sites industriels souvent sensibles, 11 au total pour cette agence du grand ouest.
Airbus à Montoir et à Nantes (45 salariés sur chaque site), Stelia à Saint-Nazaire (10 salariés), la centrale nucléaire de Civaux, près de Poitiers.....autant d'entreprises dont l'accès est assuré par ces salariés de l'agence de Rezé du groupe Prosegur.
Haute pression et bas salaires
Face aux responsabilités à assumer en matière de sécurité d'accès à ces sites industriels, les salariés représentés par l'intersyndicale FO, CGT, CFDT revendiquent des salaires plus élevés.Le délégué syndical CGT Christophe Le Hensec rencontre les collègues des différents sites et fait le même constat partout : " on doit assurer la sécurité, avec une pression sur les personnels due à l'obligation de résultat, mais en face, nos salaires sont au ras des pâquerettes. Rendez-vous compte : un chef de poste, en salaire net, est payé à 17 euros au dessus du SMIC !"
Les grévistes réclament également le respect des accords d'entreprise, le paiement des heures supplémentaires au mois, des vacations journalières de 5 heures minimum.
Le groupe Prosegur est un groupe espagnol qui compte 4 500 salariés, en France, en Espagne mais aussi à l'international. Le siège madrilène ne semble pas vouloir céder la moindre augmentation, d'où cet appel national à la grève lancé par l'intersyndicale.
Les salariés grévistes occupent le rond point de Cadrean ( juste devant le site Airbus de Montoir) depuis 10h ce matin et vont distribuer des tracts et informer la population jusqu'à 15h. La grève est prévue jusqu'à minuit, mais elle est également reconductible.
En attendant, Prosegur a fait déplacer des salariés nantais vers les sites de Montoir ou Saint-Nazaire pour parer au plus pressé.
Un bras de fer est engagé entre des agents de sécurité payés au SMIC et une direction espagnole qui semble sourde aux revendications.