Annoncée le 20 janvier dernier, la décision de reconversion de la centrale thermique de Cordemais en centrale biomasse est un soulagement pour les habitants. Car la centrale est une source de revenus essentielle.
"Je ne vois pas Cordemais sans centrale", confie Florence Lecerf, pharmacienne et habitante de la commune depuis 17 ans.
Sans cette usine à pellets, l’avenir était très incertain. C’est une très bonne nouvelle de savoir que l’activité va perdurer
Florence Lecerf, pharmacienne
Depuis 50 ans, les deux cheminées de la centrale thermique à fuel et à charbon sont les vigies de la commune. Mais la fin annoncée de la centrale pour 2022, puis 2024, avait de quoi inquiéter les habitants.
L'accord de gouvernement pour le projet de reconversion en usine de fabrication de pellets et en centrale biomasse, annoncé par le gouvernement le 30 janvier dernier, est un grand soulagement pour ses habitants.
"C'est bien, ça va créer de l’emploi, c’est le principal", confirme Jean-Paul Meudal, retraité de la centrale où il a travaillé trente ans.
Reportage Myriam N'Guenor, Christophe François et Nathalie Saliou-Tendron
Bâtie sur la rive droite de la Loire, le développement de Cordemais, est étroitement lié à l’activité industrielle. Sa population est passée de 1 400 habitants en 1968 à 3 900 aujourd’hui.
Et la manne financière apportée par la centrale a contribué à l'enrichissement de la ville. Son emprise foncière sur 150 hectares, tout comme la taxe sur la production d'électricité ou celle sur les pylônes électriques rapporte plusieurs millions d'euros chaque année.
"Les salles de sport, les animations pour les enfants, la piscine, une salle de spectacle, il y a beaucoup d'activités sur Cordemais. La commune est très agréable", confirme une habitante.
Le maire est lui aussi rassuré par cette décision qui permet de se projeter dans l'avenir.
On va pouvoir enfin avancer, construire cette usine. Cela donne des perspectives au-delà de 2026 pour le territoire et l’ensemble de la région ouest.
Daniel Guillé, Maire (SE) de Cordemais
"Il ne faut pas se le cacher, c’est aussi un certain nombre de rentrées fiscales, du travail. L’usine à pellet, c’est autour de 60 salariés, plus les emplois induits qui concernent le transport, l’acheminement, les traitements", explique le maire.
Le maire est prêt à signer le permis de construire de la future usine de pellets. Mais l'Etat doit encore se prononcer sur l'aide financière qu'il va apporter au projet. La commune investit d'ores et déjà en construisant une nouvelle piste cyclable depuis la gare jusqu'à la centrale.