Au cœur du Parc de Brière, les toits de chaume conçus pour durer une cinquantaine d'années se transforment en poussière, rongés par un champignon. Les propriétaires réclament une aide de l'Etat pour les restaurer.
Le Parc régional de Brière compte près de 3500 chaumières dont leur caractéristique principale est leur couverture en roseaux. Ces toits sont traditionnellement bâtis pour durer au moins cinquante ans, mais depuis quelques années les propriétaires doivent faire face à leur dégradation accélérée.
Selon l'association des propriétaires de chaumières en Brière, l'âge moyen des toitures s'établit actuellement à 14 ans, la faute à des champignons qui prolifèrent dans les roseaux. "C'est vraiment stressant", explique Jean-François Aoustin, dont la toiture de sa chaumière part en poussière.
Une récente étude a permis d'identifier les causes probables de ces détériorations accélérées, imputées à un ensemble de facteurs dont la teneur en sel du roseau qui a tendance à retenir l'humidité.
250 propriétaires, contraints de rénover leurs toitures pour respecter le patrimoine bâti du parc de Brière, réclament aujourd'hui une aide de l'Etat. "Il y a insuffisamment de prise en compte du préjudice subi par les propriétaires", explique Jacques Cochy, Président de l'association des propriétaires de chaumières en Brière.
Le reportage de la rédaction