À Saint-Nazaire, Escal'Atlantic fête ses 20 ans cette année. 20 ans durant lesquels la collection du musée a été enrichie d'authentiques pièces provenant des paquebots construits à Saint-Nazaire depuis la fin du 19ème siècle. Le voyage vous tente ? Embarquez, vous êtes bienvenus à bord.
En cette période de vacances scolaires de Toussaint et de crise sanitaire covid qui nous complique la vie, voilà bien une idée de sortie pour petits et grands. Dépaysement garanti !
Un musée et une reconquête emblématique
Partir en croisière pour une heure ou deux à bord d'Escal'Atlantic, c'est partir pour une croisière immobile dans l'immense base sous-marine de béton armé. Il y a 20 ans le pari était audacieux.Il s'agissait de redonner à voir leur port aux habitants de Saint-Nazaire, de retisser un urbanisme ravagé par la seconde guerre mondiale, et de perpétuer le souvenir du travail des chantiers navals qui ont fait la ville.
Quelques percées dans l'immense vaisseau pétrifié qui barrait la vue ont ouvert la perspective, avec, abrité dedans, un écomusée dédié à une histoire connue des Nazairiens certes, mais guère au-delà des limites de la commune. L'histoire des grands paquebots transatlantiques qui ont porté sur l'océan durant presque un siècle, la renommée internationale de la France, et l'art de vivre à la française.
La naissance des paquebots de légende
D'ailleurs des France, il y en a eu trois ! Preuve de l'attachement des armateurs au pavillon bleu blanc rouge. Des paquebots qui ont d'abord emmené les migrants qui allaient aux Amériques, pour y trouver une vie meilleure que celle qu'ils connaissaient en Europe, paquebots qui revenaient presque vides au retour.On eut alors l'idée d'en faire des navires destinés à transporter les classes aisées entre Europe et Amérique ! Et c'est cette histoire-là, que raconte Escal'Atlantic.
Il y a 20 ans, la proposition offrait au visiteur un voyage immersif propre à transformer la visite en un voyage à bord d'un paquebot. On déambulait dans les coursives et les salons, passait par les ponts promenades au grand vent du large, pour arriver dans la grande salle à manger. Aucun paquebot réellement, mais tous les paquebots à la fois. Pour stimuler l'imaginaire du voyageur immobile.
Partager le passé
20 ans plus tard, le musée s'est enrichit de pièces provenant des navires disparus depuis longtemps déjà. Comme un puzzle en trois dimensions d'éléments authentiques qui s'assemblent dans l'esprit du visiteur.France, les France, y ont bien sûr leur place. Et puis il y a Normandie, dont l'immense maquette trône en majesté dans un salon, le paquebot de tous les superlatifs, né à Saint-Nazaire et ruiné tragiquement à New-York.
20 après, Escal'Atlantic a trouvé sa place, la ville s'est reconstruite alentours, les Nazairiens font partager leur passé, et les générations nouvelles découvrent la notion de classes, et l'origine de ces paquebots, bien différents de ceux construits à Saint-Nazaire aujourd'hui ! Mais tellement plus attachants.