Saint-Nazaire : excédé, Martin Arnout, l'adjoint aux finances, démissionne

Nouvel épisode dans le feuilleton de la mairie de Saint-Nazaire. L'adjoint aux finances au centre de cette affaire depuis le début va donner sa démission. Martin Arnout quitte le Conseil Municipal. Il se dit victime d'un acharnement.

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Et si tout cela n'était jamais sorti... de la chambre ou tout a commencé ?

Une affaire privée et qui aurait dû le rester. Une histoire entre deux personnes mariées chacune de leur côté.

Seulement voilà, il y a eu une accusation d'agression sexuelle sur la personne d'une conseillère municipale Gaëlle Betlamini-Da Silva. Puis des accusations de sexisme au sein de la mairie de Saint-Nazaire.
 

Pas de poursuites

Le 13 mai dernier, Martin Arnout porte plainte pour diffamation contre Laurianne Deniaud.

Ce qui a motivé la décision de l'adjoint aux finances ce sont les propos tenus en son absence par la première adjointe au maire de Saint-Nazaire une semaine plus tôt lors d'une réunion des élus socialistes en mairie. Laurianne Deniaud l'aurait accusé d'avoir agressé sexuellement une autre élue du conseil municipal.

Après la plainte de Martin Arnout, Laurianne Deniaud rétorque le 31 mai en publiant une lettre ouverte, envoyée à la presse.

Dans cette lettre, Laurianne Deniaud et neuf autres élus de la majorité expliquent que cela fait plus d'un an qu'ils alertent le maire de Saint-Nazaire sur le comportement de l'adjoint aux finances et ''sur un climat de sexisme ambiant et oppressant à la mairie''. 

Mercredi 5 juin, Gaëlle Betlamini-Da Silva sort, à son tour, de son silence.

"Je suis Gaëlle Betlamini Da Silva, je suis celle qui a parlé. Parler pour survivre, pour trouver aide et soutien. Avant, c’était silence pour préserver ma famille, mes enfants, mon mari. Ne pas les exposer à davantage de souffrance" a lancé l'élue à l'occasion d'une conférence de presse du collectif d'élues de la municipalité.

Les protagonistes de cette affaire se retrouveront finalement dans le bureau de la procureure qui, faute d'éléments suffisants, a mis fin à l'histoire. Pour un temps, au moins.
 

"Une campagne basée sur un mensonge..."

"Après de nombreuses auditions explique Martin Arnout dans un mail adressé à la presse, et une confrontation de plus de 3 heures où les masques sont tombés, la Procureure de la République, se basant sur des faits a classé sans suite toute poursuite à mon égard pour absence d’infraction le 27 juin. La campagne politique était donc basée sur un mensonge."

Fin juin, le Maire de Saint-Nazaire annonce que son adjoint aux finances ne fera pas partie de sa prochaine équipe pour les élections de 2020. C'est l'une des retombées de l'affaire.

"C’est son choix répond Martin Arnout qui fait remarquer que le maire avait pourtant été informé de la décision de la procureure de ne pas poursuivre. (C'est) sa légitimité de tête de liste, quelle que soit la logique qui a pu le conduire à cette décision. J’en ai pris acte." 

Démission du Conseil Municipal

Trois mois plus tard, Martin Arnout, qui dit avoir trouvé un emploi dans le privé, annonce sa prochaine démission du Conseil Municipal de Saint-Nazaire. 

"J’affirme être doublement victime fait-il remarquer. J’ai dû en urgence, sur la base d’une rumeur infondée, trouver des solutions pour assurer un avenir à ma famille. Et je continue et continuerai à être objet d’une suspicion et d’attaques irrationnelles sur lesquelles ni la justice ni moi n’avons de prise actuellement."

L'adjoint aux finances conclut en rendant hommage à ses collègues élus de la ville et de l'agglomération ainsi qu'à ses collaborateurs.

La campagne pour les municipales va commencer. Le feuilleton n'est sans doute pas terminé.
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