Le fondateur de Bricorama ne sera pas le nouveau propriétaire des chantiers de l'Atlantique à Saint Nazaire. L'État a dit non et reste l'actionnaire majoritaire. Depuis la faillite du groupe coréen STX, l'État a dû investir dans les chantiers et ne trouve pas de repreneur.
Les chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire ne vont pas changer de propriétaire. L'État refuse la proposition de Jean Claude Bourrelier. Le fondateur de Bricorama voulait investir dans le chantier naval. Une offre de reprise à hauteur de 40%. Mais qui n'a pas été jugée suffisamment crédible. Pour une entreprise qui emploie plus de 3000 personnes et 5000 sous-traitants.
Les chantiers de Saint-Nazaire pèsent lourd : près de 2 milliards d'euros, ils construisent des paquebots mais aussi des navires militaires, un secteur stratégique pour l'État.
Selon Jean Claude Bourrelier, c'est son profil qui a déplu, "pas de culture industrielle, ni maritime, et pas assez de surface financière" selon le ministère de l'économie.
Le fondateur de Bricorama était le seul repreneur potentiel des chantiers après l'échec d'un projet de rapprochement avec le groupe italien Fincantieri.
Pas d'urgence selon les fonctionnaires de Bercy
C'est donc l'État qui va rester aux commandes. Actionnaire des chantiers à 83%. Une bonne nouvelle pour la déléguée FO Nathalie Durand Prinborgne : "nous n'avons pas d'annulations de commandes, nous avons certes des reports, nous n'avons pas plan de suppression d'emploi (PSE) en cours, nous n'avons pas de chômage partiel lié à une sous activité, aujourd'hui on s'en sort relativement bien dons la priorité n'est pas de changer le capital aujourd'hui".
Berçy l'a confirmé à Jean Claude Bourrelier, il n'y a pas d'urgence, il n'y aura pas de décision avant l'élection présidentielle. Jean Claude Bourrelier se dit "déçu" mais pour lui ça n'est qu'un mauvais moment à passer.
L'État, qui a repris les Chantiers en 2017 après la faillite de son propriétaire sud-coréen STX, demeure actuellement le premier actionnaire (84,3% du capital) avec Naval Group (11,7%), les salariés (2,4%) et des sociétés locales réunies au sein du consortium CofiPME (1,6%). Le chantier, de fait, est nationalisé.