Les parents appellent à une manifestation vendredi devant le nouvel hôpital de Saint-Nazaire pour marquer leur colère, ils demandent à l'hôpital la restitution des photos de leurs enfants et la levée de sa plainte contre le photographe qui en fait la découverte, et lancent une pétition en ligne
Les photos des enfants mort-nés découvertes par hasard par un photographe, deux ans après le déménagement de l'hôpital, ont ravivé les douleurs des familles et provoqué une colère légitime. Si l'hôpital reconnaît volontiers sa négligence, il a décidé d'engager des poursuites contre le photographe qui a révélé cette négligence.
Et, ni l'oubli, ni la riposte, ne sont acceptables pour les parents comme pour ceux qui leur ont exprimé leur compassion. Les réseaux sociaux leur ont permis de comprendre et estimer le soutien dont il font l'objet. L'hôpital de Saint-Nazaire est à leurs yeux doublement coupable. Pendant de nombreux mois, "il a refusé aux mamans l'accès à l'image de leur enfant. Les traitant avec indifférence ou mépris selon les points de vues" dit une "mamange", une femme en deuil périnatal, des environs. Quand une autre indique avoir pu avoir accès à des photocopies il y a quelques jours seulement.
Toutes reconnaissent à Alexis Doré sur son blog Punk Art Gallery d'avoir fait œuvre de lanceur d'alerte en publiant l'image de ces photos abandonnées. Le photographe témoignant de sa visite de l'ancien hôpital à l'abandon, indique encore "avoir trouvé des dossiers médicaux éparpillés dans des flaques d'eau, peu à peu transformés en boue du fait des piétinement successifs des "visiteurs" de l'endroit".
L'association Hespéranges a ouvert une pétition en ligne pour demander au Ministère de la santé et de la famille : "la restitution des photos des bébés décédés aux familles ou en lieux sécurisés et le retrait de la plainte contre le photographe".