En décembre dernier, le Président Emmanuel Macron confirmait la construction du futur porte-avions à propulsion nucléaire aux chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire. Un premier élément de la chaufferie vient d’être coulé au Creusot en Saône-et-Loire.
Six mois après l’annonce d’Emmanuel Macron du choix nucléaire pour la propulsion du futur porte-avions français, sa construction a débuté la semaine passée par le coulage d'un élément de la chaufferie nucléaire.
Cet élément est une "bride de cuve", sorte de ceinture métallique sur laquelle sont ensuite fixées les vannes et pompes nécessaires au fonctionnement de la chaufferie nucléaire, a expliqué le porte-parole du ministère des Armées, Hervé Grandjean.
Cette pièce de 270 tonnes a été coulée la semaine passée sur le site d'Industeel au Creusot (Saône-et-Loire) et est en cours de forgeage au sein de Framatome.
"Pièce d'épreuve", elle sera soumise à de nombreux tests pour s'assurer de sa résistance et de sa fiabilité avant la fabrication des brides de cuve qui équiperont les deux chaufferies nucléaires de 220 MW chacune du futur porte-avions pendant 40 ans.
Celles-ci seront 50% plus puissantes que celles du Charles de Gaulle et pèseront chacune 2 000 tonnes avec leur enceinte de confinement.
Destiné à remplacer le Charles de Gaulle en 2038, ce porte-avions de nouvelle génération sera bien plus imposant. Il fera 75 000 tonnes pour environ 300 mètres de long, contre 42 000 tonnes pour 261 mètres pour le Charles de Gaulle.
Avec un équipage de 2 000 marins, il pourra embarquer 30 avions de combat. Environ 900 millions d'euros seront consacrés aux études techniques et d'esquisse d'ici à la fin 2025 quand débutera la construction du navire proprement dit, dont 117 millions en 2021.
Après une phase d'études actuellement en cours, la construction du navire doit débuter en 2026 sur le site des Chantiers de l'Atlantique. Les premiers essais sont prévus en 2036.