Bruno Retailleau, président de la région des Pays de la Loire et président du groupe Les Républicains au Sénat, a émis le souhait que les salariés du chantier STX de Saint-Nazaire "rentrent au capital" de l'entreprise ainsi que les entreprises sous-traitantes.
"Je souhaite que les salariés rentrent au capital" comme les sous-traitants et les entreprises locales, a annoncé Bruno Retailleau ce vendredi au micro de RMC. Selon lui une vingtaine de ces dernières "ont envoyé à Bruno Le Maire (ministre de l'Economie) une lettre pour se proposer d'entrer au capital"."Dans la fabrication d'un paquebot, il y a 75% de valeur ajoutée apportée par les entreprises co-traitantes et sous-traitantes. Cela aurait du sens dans l'ancrage territorial qu'il y ait une montée en puissance dans le capital à la fois des salariés mais aussi des entreprises industrielles co-traitantes", a expliqué Bruno Retailleau.
"Tout le monde parle du capital, mais il y a d'autres garanties qui s'écrivent dans un pacte d'actionnaires, il faut des verrous, il faut des vétos", a-t-il ajouté en estimant qu'il ne fallait pas que cette annonce d'une nationalisation temporaire de STX France ne soit qu'un "coup de com'".
Selon l'élu, les Italiens "achètent une pépite qui est un fleuron mondial pour 80 millions d'euros, ce n'est rien. Je gage que derrière les rodomontades, les Italiens vont trouver un accord. Mais cet accord doit donner suffisamment de garanties", a-t-il insisté.
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a annoncé jeudi une nationalisation temporaire des chantiers navals de STX France afin de "défendre les intérêts stratégiques de la France", après l'échec des discussions avec le groupe italien Fincantieri.