Un grand bol d'air sur la plage de Saint-Brévin avec le championnat régional de char à voile

Un dimanche au bord de la mer, certains marchent, d'autres courent, voire galopent. Et puis il y a ces passionnés qui enfourchent leur monture et s'élancent avec la complicité du vent. Un moment hors du temps quand on est spectateur, contre le chronomètre quand on est pilote de char à voile.

La saison estivale est terminée, la plage de Saint-Brévin l'Océan est à nouveau accessible aux chars à voile, notamment ceux du club local, le CBCV.

Une petite brise et quelques légères rafales à 25 km/h, cela suffit pour ces pratiquants passionnés à participer à la première compétition de ligue régionale de la saison.

Plusieurs catégories, selon les types et la puissance, mais un même plaisir à se retrouver pour dérouler sans limites ou presque entre plage et océan. 

Une cinquantaine de pilotes réunis sur le sable et une flottille de jeunes pour ouvrir le bal. À bord de leur char Seagull, les minots sont à fond dans leur tête. Sur la plage, c'est parfois différent, car le vent a ses caprices, alors parfois, l'un d'entre eux décide de descendre et courir à côté tout en poussant son engin, afin de reprendre un peu de vitesse et sauter à bord dès que c'est possible.

Dans le calme d'octobre, on entend juste les consignes du juge arbitre et les encouragements des parents, souvent compétiteurs eux-mêmes. Le char à voile est un plaisir contagieux.

Vient le tour des adultes, et les catégories se succèdent pour finir avec ceux qu'on pourrait qualifier ''d'avions de chasse''. Le vent léger n'empêche pas des vitesses impressionnantes suivies parfois de ralentissements générés par une ''molle'', il faut garder le couteau entre les dents jusqu'au drapeau à damier pour ne pas perdre sa place.

Particularité de cette épreuve régionale qui comptait des adhérents du club brévinois et des pilotes vendéens : la compétition était ouverte à d'autres types d'engins à l'image de ces speed sails dont la voile (wing) est tenue non par un mât mais par le pilote lui-même. Hélas pour ces invités, le vent était trop léger et il a fallu ''pomper'' de nombreuses fois et donc jouer des bras avec sa voile.

Cette journée n'était que la première d'une série de compétitions qui s'étendront jusqu'au printemps. Autant d'occasions de découvrir ce sport nature et évasion, à la rencontre des pratiquants et bénévoles du club de Saint-Brévin.