Depuis le mois de mai des maires prennent des arrêtés interdisant les pesticides. Et dans les communes la vigilance des citoyens s'intensifie. A Treillières des parents d'élèves dénoncent un épandage tout proche.
L'école maternelle se trouve en mitoyenneté d'une parcelle agricole. Jusqu'à présent, l'agriculteur épandait ses pesticides à 5 m de la grille de l'école, comme la loi l'y autorise. Désormais les parents d'élèves exigent l'éloignement de cet épandage car ils ne veulent pas faire courir de risques à leurs enfants.
La mairie propose un protocole d'accord
L'épandage devra passer de 5m à 20m minimum. L'idée étant que la commune fasse l'acquisition d'une bande de 60 à 80 m afin de transformer cet espace en jachère fleurie. Un élu de l'opposition trouve cette proposition insuffisante car les pesticides sont volatiles. C'est fin septembre que le conseil municipal votera la nouvelle zone autorisée autour de l'école.Le gouvernement avance lentement
Le gouvernement va devoir redéfinir les distances d'épandage, d'ici janvier 2020. Il prépare un décret dans lequel sera prévue une distance minimale de 5 à 10 m entre les champs traités avec des pesticides et les habitations. Ce décret sera soumis à une consultation dès cette semaine, sur les sites internet des ministères concernés (Santé, Agriculture et Ecologie) et ce, pour une durée de 3 semaines.Ce que dit la loi
Pour l'instant, la loi prévoit une distance de sécurité de 10 m entre la parcelle traitée et les habitations pour les cultures hautes, comme les arbres ou les vignes, et de 5 mètres pour les cultures basses, comme les céréales ou les légumes. Les agriculteurs ne peuvent pas pulvériser des pesticides si le vent souffle à plus de 11 km/h (...) et interdit de pulvériser à moins de 5 m d'un cours d'eau.Ils ne peuvent pas non plus le faire à proximité des hôpitaux, des maisons de retraite, des établissements accueillant des enfants, à moins de fixer des horaires pour éviter la présence de personnes vulnérables.