Au nord de la Loire-Atlantique, l'école de Treffieux s'est agrandie d'une nouvelle classe, une yourte, installée dans la cour. Un choix économique qui rencontre l'adhésion des enfants et des enseignants.
A l'école publique de Treffieux, les élèves de CM1/CM2 lèvent sûrement un peu plus souvent les yeux vers le ciel. "On a l'impression de voler. Quand les nuages bougent, on a l’impression d’être dans le ciel", raconte Lilou, dont le regard embrasse le sommet de la yourte.
"Quand les moutons bêlent, on a l’impression qu’ils sont à la porte, c’est hyper agréable", ajoute Salomé.
Etudier dans une yourte a ses avantages et aussi ses inconvénients souligne cependant Johan : "C'est un peu plus difficile de se concentrer quand les autres classes sont en récréation dehors. Il y fait un peu plus froid quand il fait froid et très chaud quand il fait chaud !".
"C'est atypique c'est vrai, mais c’est un espace qui est très chaleureux, très lumineux, affirme pour sa part Claire Roinsard, enseignante. On se sent comme dans un cocon, cela apporte un bien-être supérieur à une classe en dur. Qui dit bien-être dit que nos élèves se sentent bien, et quand nos élèves se sentent bien, ils travaillent mieux".
Un choix financier
Cette quatrième classe installée au milieu de la cour de l'école n'est pas une lubie du maire mais un choix économique. Des travaux d'extension de l'établissement étaient prévus mais après l'appel d'offre le projet est passé de 275 000 à 430 000 euros. Une hausse de plus de 40%, impossible à absorber pour la municipalité.
"On a consulté l’une des seules entreprises en France qui fabrique des yourtes, une entreprise vendéenne, explique Didier Bruhay, le maire de la commune d'à peine 1 000 habitants. C'est un investissement en gros de 65 000 euros tout compris, c’est-à-dire la yourte, l’installation électrique, du chauffage et quelques travaux de terrassement »
Moins bien isolée qu'un bâtiment classique la yourte pourrait être fraîche cet hiver. Tous ont convenu d'enfiler un pull supplémentaire si nécessaire. Dans cette commune rurale les élèves ont l'habitude d'apprendre au grand air.