Jeanne Robinson-Behre, ancienne assistante parlementaire de Marc Joulaud, qui fut employeur de Penelope Fillon et suppléant de François Fillon, a exprimé son "respect" pour elle, assurant "n'avoir pas travaillé avec elle", ce qui "ne veut pas dire qu'elle ne travaillait pas".
Interrogée par le quotidien Le Courrier de l'Ouest - à paraître mercredi 8 février - sur la personnalité de l'épouse du candidat des Républicains, Jeanne Robinson-Behre l'a décrite comme "quelqu'un d'effacé mais charmant" pour qui elle "a beaucoup de respect".
"Quelqu'un de très gentil, de très humain, très serviable", a ajouté celle qui est aujourd'hui adjointe au maire d'Angers. "Je la croisais à Sablé et à Paris. (...) Elle venait surtout quand il (François Fillon) n'était pas là".
"Directement", a-t-elle précisé, "je n'ai pas travaillé avec elle mais ça ne veut pas dire qu'elle ne travaillait pas. Je l'ai côtoyée (à) des réceptions, quand j'emmenais des groupes à Paris. Je la voyais mais, en même temps, vu mes fonctions, je n'avais pas à travailler avec elle non plus", a-t-elle expliqué. "Dans les fonctions qui étaient les miennes, auprès de Marc Joulaud, on n'était pas en connexion. On ne faisait pas la même chose".je n'avais pas à la croiser.
"Auprès de François Fillon, quand il n'était pas là, moi je produisais plutôt des courriers ou des choses comme ça. Et vu la manière dont les choses étaient organisées, je n'avais pas à la croiser", a-t-elle ajouté.
Trois assistants parlementaires
Jeanne Robinson-Behre avait été auditionnée le 1er février à Angers dans le cadre de l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs visant l'épouse du candidat.Marc Joulaud, maire de Sablé-sur-Sarthe, avait remplacé en juillet 2002 François Fillon, alors nommé au gouvernement, à son siège de député. Il avait employé Penelope Fillon comme assistante parlementaire, en même temps qu'Igor Mitrofanoff et Jeanne Robinson-Behre.
Le territoire, c'est François Fillon.
"J'avais deux contrats, a précisé l'adjointe au maire d'Angers chargée de la sécurité. Un avec Marc Joulaud, l'autre avec Jean-Pierre Chauveau qui était sénateur de la Sarthe. Je travaillais pour ces deux élus-là, plus François Fillon. Parce que, de toute façon, le territoire c'est François Fillon. Et les demandes, elles arrivaient chez lui", précise-t-elle au quotidien.
En 2005, "François Fillon était encore président de la « com’ com » (communauté de communes, NDLR) de Sablé, il était là toutes les fins de semaine. Et puis, quand un député devient ministre, le suppléant passe député mais les gens continuent à s'adresser au ministre. Quand vous avez quelqu'un qui est très ancré comme ça, ça reste la référence", ajoute-t-elle.