Plus d'un an après le drame, la justice semble avoir les premiers éléments en main. Trois personnes ont été placées en garde à vue cette semaine. Il s'agirait d'un défaut de construction suite à un contre-temps au moment du chantier.
Ouest France a révélé les éléments du dossier. Mardi dernier, le Tribunal de Grande Instance a reçu le dossier commandé par les deux juges d’instruction Géraldine Rigollot et Morgan Martin.Dans la nuit de 15 au 16 octobre 2016, un balcon s'était effondré dans la résidence Le Surcouf, rue Maillé à Angers. La chute avait provoqué la mort de 4 étudiants. 14 personnes avaient été blessées.
Restait à savoir à qui revenait la culpabilité, l'accusation étant intitulée : "maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement".
Pierre Lemaire et Gérard Caussé-Giovancarli sont considérés comme des pointures de l'expertise de la construction. Ils ont été sollicités par le Tribunal de Grande Instance.
C’est malheureusement assez simple : il n’y a pas eu de respect des règles de l’art
a déclaré une source proche du dossier à Ouest-France. Trois personnes étaient placées en garde à vue ce mercredi. L'ancien patron de l'entreprise Bonnel Patrick Bonnel, un chef d’équipe et un conducteur de chantier.
Lors du chantier, un contre-temps avait obligé les équipes à trouver une solution de substitution pour ces balcons. Initialement prévus en bloc, ils ont finalement été coulés. Mais pas comme il fallait... Le rapport révèlerait que : "le ferraillage des balcons a été positionné trop bas et orienté dans un sens descendant. Le béton n’aurait pas été assez 'vibré' : insuffisamment tassé, il a piégé des bulles d’air. Autre souci : la jointure entre les balcons et les dalles des planchers. Elle ne serait pas de bonne qualité" cite Ouest-France.