C'était le 15 octobre 2016. La chute d'un balcon avait fait quatre morts et quatorze blessés à Angers. Un accident tragique qui avait touché des jeunes de 18 à 25 ans. Jusqu'ici trés discrets, leurs proches parlent aujourd'hui, notamment à travers la création d'une association.
Ce soir d'octobre 2016. Ils sont 18 sur le balcon d'un immeuble rue Maillé à Angers. Il est 23 heures, lorsque la structure s'effondre. Le bilan est terrible : quatre morts et quatorze blessés.
Stéphane Courgeon a perdu son fils Antoine dans ce drame. Aujourd'hui, il souhaite rompre le silence. Pour tenir le coup, ce père de famille a créé une association, "Les papillons éternels", 150 adhérents qui se serrent les coudes au quotidien. Il faut essayer de "surmonter cet événèment tous ensemble parce qu'il n'y a qu'avec l'appui des amis, des proches, qu'on est capable de se sortir d'un évènement de ce type".
"Quand j'ai vu tous ces enfants, les regards qu'ils avaient le soir du drame, je me suis que ce n'était pas possible, qu'ils ne pouvaient pas rester avec ces images-là" explique Valérie Mauillon, vice-présidente de l'association "Papillons éternels et maman d'Hugo, un des blessés,"il faut que nous on les accompagne, qu'on les aide et qu'on leur apporte des images positives, des choses plus légères."
Malfaçon, problème de conception, de réalisation, voire d'entretien. Autant de questions qui tournent en boucle dans la tête des parents de victimes. Mais pour l'instant aucune réponse.
"Il est totalement anormal et aberrant aujourd'hui de se dire que nos enfants sont morts parce qu'ils sont allés sur un balcon et qu'il s'est effondré alors que l'immeuble a moins de quinze ans", poursuit Stéphane Courgeon, qui estime qu'il faut "aller au bout de ce combat et établir les vraies responsabilités".
L'enquête est toujours en cours. Il faudra du temps, sans doute des années avant la tenue d'un procès.
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