Pour les foyers aux revenus modestes, trouver un logement à un prix raisonnable est souvent synonyme de parcours du combattant. À Angers, une association d'habitat solidaire sert d'intermédiaire et sécurise les relations entre les propriétaires privés et les locataires.
En plein cœur d'Angers, Marc Blanquez loue depuis peu un appartement de 45 m². C'est un nouveau départ pour lui : auxiliaire de vie sans emploi, il loue ce logement 500 euros, charges comprises.
Malgré ses revenus modestes, il a trouvé cet appartement dans le parc privé grâce à l'association Soliha, une agence immobilière solidaire. Une solution rapide, alors que "les délais pour obtenir un logement social sont de un an, deux ans, voire plus", explique Marc.
Quant au propriétaire, il bénéficie d'une déduction fiscale particulièrement attractive, 85 % d'impôts en moins sur ses revenus locatifs, à condition de louer à un prix abordable.
On se rend compte qu’à la fin de l’année, il y a une imposition très forte, ce qui est tout à fait normal. Je préfère faire bénéficier un locataire d’un loyer bas et ne pas payer d’impôts. Cela revient au même : j’ai un rôle social, exactement le même que si je payais des impôts.
Un intermédiaire entre locataire et propriétaire
L'association Soliha joue le rôle d'intermédiaire entre les locataires et les bailleurs privés, et sécurise ainsi les propriétaires parfois frileux. "L’association s'occupe de l'état des lieux d’entrée, de sortie et de toute la gestion locative. Elle s’occupe également de la garantie des loyers impayés : si un locataire ne règle pas son loyer durant trois mois, une garantie financière se met en place", explique Stéphanie Robberechts, conseillère à l'agence immobilière solidaire Soliha à Angers.
Cette agence solidaire et sociale gère aujourd'hui mille logements dans les Pays de la Loire. Selon la Fondation Abbé-Pierre, le mal-logement touche près de 4 millions de personnes en France.