Angers : un hypermarché ouvre le dimanche après-midi sans personnel, une première en France qui génére des tensions

L'annonce de l'ouverture, le dimanche jusqu'à 21 heures, sans personnel mais avec des caisses automatiques, de l'hypermarché angevin avait déclenché la colère des élus et des syndicats qui appelaient à un rassemblement ce 25 août. La tension est montée entre clients et manifestants.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Pas de salariés, mais des agents de surveillance et des caisses automatiques. "Ce sont des prestataires extérieurs, pas des salariés de Casino. Nos salariés travailleront le dimanche jusqu'à 13 heures, on est dans les règles du travail dominical" assure-t-on chez Casino.

L'hypermarché de la Roseraie à Angers est le premier magasin français à se lancer. Si certaines supérettes de centre-ville ont déjà tenté l'expérience, jamais une grande surface ne s'était, jusqu'à aujourd'hui, positionnée sur de tels créneaux horaires avec un fonctionnement sans personnel.
 

Les syndicats voient dans cette organisation, un moyen de contourner la réglementation sur le travail dans la grande distribution. La CGT appelait, ce dimanche matin 25 août, à manifester devant l'hypermarché.

Pour Jean Pastor, délégué syndical central du groupe Casino, présent à Angers, "les gens n'ont pas besoin d'une demi-journée de consommation supplémentaire. L'amplitude horaire d'ouverture est déjà largement suffisante comme ça".
    
"Casino distribue des bons d'achat valables uniquement le dimanche matin, par exemple, pour faire venir des clients ce jour-là et justifier cette ouverture", a-t-il dit, déplorant que cette ouverture du dimanche soit en développement.
    
"Plus généralement, cette automatisation du travail de caissières se traduit pas des suppressions d'emploi. Et si l'on supprime des emplois, quel financement à l'avenir pour notre système de santé", s'est interrogé le représentant
syndical.

"Il y a 15 ou 17 ans, on nous disait, ce sont des tests. Ben oui, alors les gens y ont trouvé leur compte. Quand on est pressé le midi, on achète un casse-dalle, une baguette de pain, c'est bien, c'est pratique. Aujourd'hui, je serais curieux de voir le montant du chiffre d'affaires qui passe par les caisses automatiques. Qu'on vienne pas me raconter qu'on supprime pas des postes de caissiers. Imaginez la même chose mais sans personne dans le magasin. Forcément ça va vraiment créer un un problème", explique Joël Yquel, secrétaire adjoint départemental FO 49.
 
Des Gilets jaunes, pour qui " ouvrir des magasins le dimanche ne devrait pas exister", se sont joints aux manifestants et se sont introduits à l'intérieur du supermarché, lorsque les caissières du dimanche matin ont terminé leur service. La tension est assez vite montée avec certains clients. Certaines caisses ont été bloquées par les Gilets jaunes. Sur les 8, seules 3 étaient fonctionnelles.
Sur tweeter Christophe béchu avait déjà dénoncé cette ouverture en continu. Ce dimanche, Matthieu Orphelin, député de la 1ere circonscription du Maine-et- Loire, totalement opposé à la méthode, entend proposer un dipositif pour ceux qui contournent l'esprit de la loi.
Pour la direction du site angevin, qui réalise 5% de son chiffre d'affaires le dimanche matin, "la concurrence, c'est internet pour nous aujourd'hui. L'hypermarché doit s'adapter. On a des clients de proximité, des étudiants, qui veulent pouvoir disposer de leur supermarché toute la journée et tous les jours".
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information