La vidéo circule sur les réseaux sociaux : on y voit un enfant, strangulé par plusieurs jeunes de son âge et laissé suffoquant sur le sol en béton. À Angers, la police judiciaire a ouvert une enquête après l'identification d'une des personnes impliquées.
Le phénomène s'appelle "happy slapping", mais n'a rien de joyeux. ll s'agit de filmer l'agression d'une personne et de la partager sur les réseaux sociaux.
En l'occurrence, l'étranglement d'un enfant par des jeunes de son âge. La vidéo ne dure que quelques secondes : on y distingue clairement la victime, très fermement maintenue au sol par son jeune agresseur, en train de pratiquer une strangulation. Autour, les jambes de 4 autres préadolescents, qui observent la scène pendant qu'un autre filme.
Au bout de quelques secondes difficilement soutenables, le jeune garçon est relâché, presque inconscient, et il émet des râles alors que ses agresseurs semblent s'éloigner sans lui porter secours.
Très partagée sur Twitter, la vidéo a suscité de nombreuses réactions indignées, et attiré l'attention de la police judiciaire d'Angers qui a ouvert une enquête après qu'un des jeunes agresseurs ait été identifié comme habitant la ville.
S'en est suivi une sorte de chasse à l'homme sur les réseaux sociaux, des internautes publiant le nom, l'adresse et le numéro de téléphone de la personne soupçonnée d'avoir mis la vidéo en ligne, le tout accompagné de menaces visant le jeune homme et les membres de sa famille.
L'affaire suscite également l'intérêt des milieux d'extrême droite. La vidéo a notamment été relayée lundi dernier avec ce commentaire "un gamin d’Angers, (...) accompagné de ses grands frères, musulmans évidemment, s’en prend à des enfants de sa classe pour s’entraîner à l’étranglement" par Ludovic Lemoues, le président du Front des Patriotes Républicains, le mouvement fondé en 2017 par Florian Philippot en 2017 suite à son départ du Front National.