Balcon effondré à Angers : la piste du défaut d'entretien écartée, l'enquête est définitivement close

Ce mercredi, les magistrats de la chambre de l’instruction de la Cour d’Appel d’Angers ont finalement rejeté la demande de reprendre les investigations dans l’affaire du balcon effondré. Et mis un terme définitif à l’enquête 4 ans et demi après les faits.

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Les avocats des mis en examen, rejoints par plusieurs parties civiles sollicitaient des actes complémentaires sur l’entretien de l’immeuble et de ses balcons, en pointant du doigt le syndic de copropriété.

Ils s’appuyaient notamment sur le témoignage d’anciens locataires qui avaient signalé des fragilités dans l’édifice, bien avant les tristes événements du 15 octobre 2016.  

Ce soir-là, le balcon d’un appartement au 3e étage s’était décroché, lors d’une soirée étudiante, emportant les jeunes qui s’y trouvaient.

Quatre personnes, âgées de 18 à 25 ans, sont morts sous les décombres. 14 autres avaient été blessés, emportés par la chute de trois étages. Le drame avait à l’époque soulevé une vive émotion dans toute la ville.

Dans le cadre de l'enquête ouverte pour homicides et blessures involontaires, les expertises techniques avaient révélé des "erreurs techniques majeures" dans la conception du balcon.

Et conduit à la mise en examen de l'architecte, du dirigeant de l'entreprise de maçonnerie et deux de ses salariés, ainsi que du contrôleur technique du chantier.

En 2020, l’un des juges en charge de l’instruction avait déjà refusé un complément d’enquête formulé par les avocats de la défense. La chambre de l’instruction avait alors été saisie. Son arrêt rendu ce jour s’oppose également à la réouverture du dossier.

La prochaine étape sera donc la publication de l’ordonnance de renvoi des cinq personnes mises en examen devant le tribunal correctionnel. La date du procès devrait donc être connue prochainement.

Eric Bouillard, le procureur de la République d'Angers souhaiterait que ce procès puisse se tenir au dernier trimestre 2021  ou début 2022. Cela se fera en fonction d'un possible pourvoi en cassation des avocats de la défense.

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