Dans un communiqué, le maire d'Angers, Christophe Béchu demande au premier ministre Manuel Valls de "procéder au déblocage des dépôts de carburant". Il pointe le fait qu'il n'y ait "plus d’essence disponible dans toute l’agglomération d’Angers".
Je demande au Premier ministre d’agir sans plus tarder en faisant procéder au déblocage des dépôts de carburant, afin que la situation revienne au plus vite à la normale.
Christophe Béchu, maire d'Angers.
Depuis quelques jours, plusieurs raffineries sont bloquées et/ou en grève. Face à cette situation, Chtistophe Béchu, maire Les Républicains d'Angers, appelle, dans un communiqué, le premier ministre Manuel Valls à prendre des mesures.
"Les Angevins sont pris en otage par une poignée de syndicalistes"
Le maire regrette qu'"Angers et sa périphérie soient particulièrement touchées par ces actions syndicales", en reprenant les propos récents de François Hollande sur le fait qu'il s'agisse "d’une minorité de salariés mais qui entraînent des difficultés d’approvisionnement dans des centaines de stations-service."Il poursuit "A l’heure qu’il est, il n’y a plus d’essence disponible dans toute l’agglomération d’Angers" et s'inquiète car "beaucoup d’Angevins ont pourtant besoin de leur véhicule pour aller travailler. Mais, en ce début de semaine, ils ne sont plus en mesure de trouver de l’essence à Angers ou dans sa périphérie".
Il rappelle également que le secteur professionnel est touché par les rationnements ou la pénurie d'essence. "De nombreux professionnels témoignent déjà de leurs difficultés à pouvoir exercer correctement leur activité" écrit-il. Il regrette que les Angevins soient "pris en otage par une poignée de syndicalistes".
Christophe Béchu ne s'arrête pas là et interpelle directement l'exécutif en estimant que cette situation "est un exemple supplémentaire de la faiblesse et du manque d’autorité dont l’Etat est devenu coutumier depuis 2012". La formule est sèche et vindicative, "que MM. Hollande et Valls assument leurs responsabilités !"
"Malgré les déclarations d’intention du gouvernement, rien ne se passe à cette heure" en qualifiant cette situation d'"intolérable". Il conclue en demandant "au Premier ministre d’agir sans plus tarder en faisant procéder au déblocage des dépôts de carburant, afin que la situation revienne au plus vite à la normale."
En Maine-et-Loire, la situation s'améliore
La préfecture du Maine-et-Loire a communiqué les derniers chiffres sur la situation des 174 stations-service du département :- 27 sont en rupture de carburant
- 20 connaissent des difficultés partielles d'approvisionnement
- 9 sont réquisitionnées pour l'approvisionnement des véhicules des professions prioritaires.