Doué-en-Anjou, Maine-et-Loire : Moulin Touchais, le Coteaux du Layon qui ne se vend qu'à des clients étrangers

C'est l'un des plus anciens domaines viticoles de l'Anjou : installé sur la commune de Doué, dans une cave troglodytique, Moulin Touchais produit un Coteaux du Layon quasi inconnu dans la région et pour cause, la commercialisation de ce vin ne se fait qu'auprès d'une clientèle étrangère.

Dans le centre de Doué, l'entrée du domaine passe presque inaperçue.

Pourtant, sous la commune, des galeries abritent des bouteilles de Côteaux du Layon à perte de vue. Une cave creusée dans la roche sédimentaire, entièrement bétonnée après-guerre.

 "On a plusieurs centaines de mètres de cave avec des casiers partout, explique Frédérik Willbrenninck, directeur commercial Moulin Touchais, quand on vide un casier, l'année suivante on remplit avec le nouveau millésime".

Répertorié depuis 1787, le domaine familial Moulin Touchais est désormais propriété d'un groupe coopératif. 

Mais la règle d'or reste inchangée : les bouteilles ne sont commercialisées qu'après 10 ans de cave minimum. Certaines sont même là depuis un siècle au moins.

"L'expérience a montré que le Coteaux du Layon, de la manière qu'on le fait, c'est à dire traditionnelle, se conserve de manière fantastique, poursuit Frédérik Willbrenninck, les très bons millésimes peuvent aller à une conservation de plus de 100 ans".

Une large gamme, obtenue par le vieillissement d'un cépage unique, le chenin blanc et dont les commandes affluent du monde entier.

Etats-Unis, Canada, Europe du nord, ou encore Japon... la vente se concentre exclusivement sur l'export depuis plusieurs décennies.

Même si dernièrement, la taxe Trump sur les vins français puis l'épidémie de Covid ont mis à mal le marché mondial.

" On vend beaucoup sur les réseaux liés à la restauration, explique Frédérik Willbrenninck, on a eu l'année dernière un net retrait de l'ordre de 50% inférieur à d'habitude".

L'export repart très très fort, surtout depuis toutes les mesures de déconfinement

Frédérik Willbrenninck

Le prix de ce nectar oscille entre 30 et 140 euros pour les millésimes anciens et rares. Les années les moins fastes, le domaine peut amortir le choc grâce à ses stocks impressionnants.

Un million de bouteilles attendent ici patiemment leur futur acquéreur à l'autre bout de la planète.

30 000 bouteilles sont écoulées chaque année. Actuellement, les millésimes vendus remontent jusqu'aux années 60. 

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