Grippe aviaire : 39 foyers touchés par l'épizootie du virus influenza H1N1 dans le Maine-et-Loire, la propagation ralentit

La grippe aviaire stagne voire baisse dans les élevages de la région. L'épizootie d'influenza hautement pathogène semble diminuer dans le Maine-et-Loire. La direction départementale de la protection des populations (DDPP) fait un nouveau point de situation ce mercredi 21 décembre.

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Dindes, chapons, pintades, canards, ces volailles sont au menus des repas de fête. Mais la grippe aviaire qui a déjà sévèrement touché le territoire des Pays de la Loire sévit toujours toujours en Vendée et dans le Maine-et-Loire. Même si les chiffres semblent indiquer, ces derniers jours, une baisse de la propagation.

627 000 volailles abattues

En Anjou, 39 foyers (dont 31 de canards de contamination) à la grippe aviaire ont été détectés. La plupart se situent dans les Mauges, dans le sud-ouest du département, zone de grande concentration d’élevages.

"L’épidémie, transmise par les oiseaux sauvages dans un premier temps, semble désormais se répandre entre exploitations, de proche en proche, avec des modalités qui n'ont pas été élucidées aujourd'hui", explique Eric David, directeur de la DDP49.  

"C'est une situation qui est en plateau depuis fin novembre. Et ce plateau est en train de redescendre. Il y a une tendance à l'infléchissement du nombre de foyers. Cette amélioration doit se confirmer ou pas dans les prochaines semaines", poursuit Eric David

La diminution est liée à la désintensification et au dépeuplement dans les élevages de canards et de dindes

Eric David

Directeur DDPP49

1 400 tonnes équarries

"40% des foyers infectés sont des élevages reproducteurs de canards. Il faut poursuivre les investigations pour comprendre pourquoi ils sont en majorité touchés. Le potentiel de production est actuellement impacté. Des cris d'alarme ont été lancés par des professionnels sur cette perte", concède le responsable de la direction départementale de la protection des populations du Maine-et-Loire.

Depuis cet automne, 627 000 volailles ont été abattues en Anjou.

Les équipes d'abattage sont mobilisées sur le terrain mais pas débordées. 1 400 tonnes ont été équarries. "Avec la diminution du nombre de cas, les délais de traitement sont désormais très courts. 48 heures pour les euthanasies. Il n'y a pas à craindre de phénomène de saturation comme nous l'avons connu l'an passé. Les cadavres sont enlevés rapidement", assure Eric David.

Le ministre de l'Agriculture se déplace ce jeudi 22 décembre en Vendée. 

Vaccination au stade expérimental

Il y a une forte attente des territoires sur la vaccination. "Elle n'est pas envisageable dans les mois qui viennent. Les candidats vaccins palmipèdes sont en expérimentation. Il faudra du temps encore pour leur autorisation de mise sur le marché", précise le directeur de la DDP49.

Pour les autres espèces, les galliformes, "un vaccin existe mais son efficacité est relative donc il n'est pas utilisé. Le ministère réfléchit à une stratégie vaccinale. Mais ce ne sera pas opérationnel cette saison. C'est un dossier à tiroir extrêmement complexe."

Quid des indemnisations sanitaires ?

Elles ne sont qu'une partie du dispositif de financement et ne se font pas au titre de la perte d'exploitation mais de la perte sèche des animaux. Une nouvelle procédure "sera ouverte en 2023 pour assurer le suivi des dossiers de cette fin d'année", ajoute le directeur.

Sur les Pays de la Loire, plus de 110 foyers ont été recensés depuis le 1er septembre 2022.

Le ministre de l'Agriculture se déplace demain en Vendée mais "il n'y aura pas de grandes annonces. Les réunions interprofessionnelles sont régulières", prévient Eric David.

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