650 hectares de forêt sont partis en fumée ce mardi 9 août dans la forêt du Pugle, à la frontière entre Maine-et-Loire et Sarthe. 350 sapeurs pompiers sont mobilisés.
C'est désormais 650 hectares qui ont été ravagés par les flammes en forêt du Pugle selon les pompiers du Maine-et-Loire ce mardi 9 août, 500 autres hectares sont menacés.
En milieu de journée ce mardi, l'incendie n'était toujours pas fixé, selon le SDIS 49. Au même moment, les Jeunes Agriculteurs lancent un appel à la solidarité pour les citernes d'eau.
L'incendie a démarré lundi à la mi-journée.
300 pompiers et une centaine de véhicules
Des moyens terrestres importants sont engagés avec 300 sapeurs pompiers venus du Maine-et-Loire, de la Sarthe et de Vendée mais aussi de sept départements environnants.
Une centaine d'engins sont également mobilisés.
Ce mardi matin des moyens aériens sont venus en renfort sous la forme d'un avion de la sécurité civile de type Dash, plus gros qu'un Canadair.
"Le bombardier d'eau Dash a effectué deux rotations pour l'instant en pulvérisant du retardant" explique le Lieutenant-Colonel Lucas, Chef d'Etat-Major au SDIS 49.
Il s'agit d'éviter que le feu ne déborde sur la route départementale 138.
50 personnes évacuées
Une cinquantaine de personnes évacuées n'ont toujours pas regagné leur domicile.
Ils sont hébergés principalement dans de la famille.
Un accueil communal a été mis en place sur Beaujeu-en-Anjou notamment pour accueillir dans une salle commune les enfants handicapés d'un centre d'hébergement, détaille le SDIS 49.
Plusieurs départs de feu
Les pompiers ont dénombré plusieurs départs de feu.
L'incendie s'est déclaré vers 13 heures lundi 8 août dans la forêt du Pugle sur la commune de Clefs Val d'Anjou, située à la frontière entre les départements de Maine-et-Loire et Sarthe.
Le reportage sur place de Nathan Vildy, Laurence Couvrand et Elea Morel:
Lundi soir : des riverains partent, certains préfèrent rester
Au milieu de la valse des camions, des riverains désorientés dont certains qui évacuent leurs animaux comme cette jument tenue par son propriétaire.
"Le pré il est pas en feu mais ça risque de venir c’est pour ca on a été la chercher" explique cet homme visiblement ému
Rapidement, la solidarité s’organise.
Des agriculteurs de la commune sont venus prêter main forte comme Killian Gentilhomme.
Ça fait depuis 19h30 je tourne avec mon matériel à épandre et je le remplis d'eau. C’est mon quatrième tour
Killian Gentilhommeagriculteur
Malgré leurs efforts, le feu progresse encore à la nuit tombée.
Une cinquantaine de riverains doit se résoudre à quitter leur logement.
"On a été évacués car on a qu’un chemin d’accès on est dans les bois" explique cette habitante au volant de son véhicule.
"Donc on a laissé nos chèvres et nos moutons, on a emmené nos chiens et tout ce qu’on peut sauver" rajoute-t-elle.
Cet autre habitant confirme :
"On sentait le feu donc on est sortis et on a vu du feu partout. Avec le vent on est inquiets" confie-t-il.
A quelques centaines de mètres du feu, cette famille s’apprête pourtant à passer la nuit ici.
Leurs voisins sont partis.
Eux préfèrent attendre les ordres des pompiers.
On a préparé nos papiers importants avec le PC pour prouver au niveau des assurances. S’il faut partir et bien on part. On n'est pas inquiets. On a vu la fumée mais ils ont arrosé les routes
Vanessa Sougné Cougnaudriveraine
De son côté le maire de Baugé-en-Anjou mobilisé auprès de ses administrés explique:
On a déclenché le plan communal de sauvegarde qui nous permet de mobiliser tous les effectifs du territoire pour parer au plus urgent. Ils y a quelques habitants qui pour l’instant ne veulent pas être hébergés ailleurs et attendent la fin de l’incendie pour regagner leur maison
Philippe Chalopinmaire de Baugé-en-Anjou
La fumée était visible depuis Angers ce qui a occasionné de nombreux appels aux pompiers qui ont demandé aux usagers de ne pas encombrer leurs lignes sauf pour signaler un nouveau départ de feu.
Ce mardi 9 août l'odeur de fumée de l'incendie était d'ailleurs perceptible depuis Nantes.
Même phénomène : le SDIS 44 a demandé aux habitants de ne pas encombrer leurs lignes téléphoniques.
Dès lundi soi, 6 logements ont été évacués dont les locaux d'une association qui accueille des personnes handicapées.
Une vingtaine d'entre elles ont été recueillies au centre culturel de Baugé.
Dès lundi soir un avion Dash a survolé la zone.
Ce type d'avion dispose d’un réservoir de 10 000 litres d’eau ou de produit retardant, soit quatre tonnes de plus qu'un Canadair.
Des détonations ont été entendues. En effet, le camp de déminage de Beauregard, zone de stockage d'obus de la seconde guerre mondiale, est tout proche du lieu de l'incendie.