L'anatomo-pathologie, un service de pointe de l'Institut de Cancérologie de l'Ouest

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Le service d'Anatomie et Cytologie Pathologiques d'Angers vient de réceptionner un scanner de lames, un outil de diagnostic numérique précis et rapide. ©France Télévisions / Laura Striano, Jérémy Armand

L'anatomo-pathologie est au cœur de la prise en charge des cancers. Au sein de l'Institut de Cancérologie de l'Ouest (ICO) ce service se prépare à l'arrivée de nouvelles technologies. Le centre d'Angers vient de réceptionner un scanner de lames, un outil de diagnostic numérique précis et rapide.

En Pays de la Loire, le service d'Anatomie et Cytologie Pathologiques, au sein de l'Institut de Cancérologie de l'Ouest est basé à Angers. Sa surface vient d'être multipliée par trois. Une nécessité alors que l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) annonce un accroissement inquiétant du nombre de cas de cancers dans le monde d'ici à 2050 (+70%).

Dans le diagnostic du cancer, l'analyse anatomopathologique est essentielle. Elle consiste à examiner les organes, les tissus ou les cellules, pour repérer et analyser des anomalies liées à la maladie.

À peine sortis du bloc opératoire, les prélèvements sont réceptionnés et subissent les premiers examens. Ils sont mesurés, pesés avant d'être tranchés, "pour voir la tumeur qui se trouve à l’intérieur, la mesurer. Ensuite, on va la fixer dans le formol, pour garder les tissus dans leur état actuel", explique Laura Mansano, technicienne de laboratoire.

Ensuite, ces prélèvements sont transférés en salle de macroscopie, où les analyses sont affinées avant une étape de transformation. "Nous sélectionnons les zones d’intérêt, c’est-à-dire le territoire qu’on va vouloir examiner histologiquement", explicite la docteure Véronique Verrièle, responsable du service d'anatomie et cytologie pathologiques.

Le scanner de lames, un équipement de pointe

Déshydratés puis enrobés de paraffine, les prélèvements sont ensuite coupés très finement.

"C'est à partir de là que les médecins vont pouvoir faire leur diagnostic. Il faut que la coupe soit bien réalisée pour qu’une fois la coloration faite, les médecins puissent bien voir les différentes morphologies cellulaires", ajoute Thomas Venard, technicien de laboratoire.

Au sein du service, un scanner de lames est expérimenté, une première étape vers la pathologie digitale, avant d'imaginer d'autres avancées grâce à l'intelligence artificielle.

"On voit apparaitre des outils d’aide au diagnostic qui vont nous accompagner, nous aider dans notre démarche, nous faire gagner du temps dans certains cas, explique Véronique Verrièle. On va commencer à appréhender cet outil, apprendre à lire des lames sur un écran et pas sur un microscope."

"L'idée pour nous n’est pas de remplacer les médecins, c’est simplement de faciliter leur travail et de leur libérer du temps pour se focaliser sur des lectures plus compliquées", précise Viviane Joalland, directrice générale adjointe de l'Institut de Cancérologie de l'Ouest.

Si les tests sont concluants, le scanner de lames devrait être déployé dans le service à la fin de l'année.

Écrit par Fabienne Even avec Laura Striano.

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