Maine-et-Loire : reprise des sports de contact, les judokas moins nombreux sur les tatamis

Conséquence de longs mois d'interruption ou de distanciation pendant la crise sanitaire, la fédération de judo fait face à une baisse du nombre de licenciés. A l'heure de la réouverture des salles, les clubs s'efforcent de séduire de nouveaux adeptes.

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Pour les jeunes pratiquants de judo à Angers, fini les distances imposées par le protocole sanitaire. Mais cette longue période d'absence a toutefois laissé des traces parmi les effectifs : faute de pouvoir se frotter à un adversaire ou de s'investir dans la compétition, des pratiquants ont fini par se lasser.

"Deux tiers des licenciés sont revenus au club, essentiellement chez les plus jeunes, les plus petits. Les moins de 11 ans sont bien revenus au niveau du club, affirme Vincent Blandineau, conseiller technique Comité judo 49. Pour les ados ça reste un petit peu plus difficile, le retour est pour l'instant en train de se faire."

Garder le lien avec les licenciés

En Pays de la Loire, les clubs de judo ont perdu 8 000 licenciés en un peu plus d'un an ; une licence de judo sur trois n'est pas renouvelée. Si certains clubs sont à la peine, d'autres en revanche s'en sortent mieux.

Le dojo de Durtal, par exemple, affiche toujours une cinquantaine de judokas à l'heure de la reprise. "Il reprend avec le sourire, il va pouvoir reprendre sans le masque, explique Benoît Goisbeaut., un papa de judoka. Il va pouvoir reprendre complètement, y compris les compétitions l'année prochaine."

Ici, les cours ont toujours été maintenus depuis le début de l'épidémie, d'abord derrière un ordinateur puis au grand air. Un effort indispensable pour conserver la motivation du groupe.

"On s'est toujours accroché pour les garder, témoigne une professeure du club de judo de Durtal, Lucie Rinck. On a toujours gardé ce lien qui était important, les jeunes et les ados étaient vraiment demandeurs en fait. Donc je dirais qu'on a perdu ceux qui n'aimaient pas vraiment le judo. Certains n'ont pas du tout fait les cours en extérieur, parce que les parents ont dit : " notre fils n'a pas envie". Il y en a trois ou quatre que l'on retrouve là sur le tapis, avec le sourire. Nous on n'a pas de perte de licenciés."

Pour aider les clubs à se relever, la fédération de judo a mis en place un plan de relance en offrant l'inscription aux nouveaux licenciés jusqu'à la fin de l'été. Pour le moment, 600 pratiquants en ont bénéficié dans la région.

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