Pédophile assumé, Yoann V. a été condamné ce 16 décembre à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans par la cour d'assises du Maine-et-Loire, verdict conforme aux réquisitions. Le jeune Angevin est notamment accusé d'avoir violé sept de ses neveux et agressé sexuellement trois autres enfants, faits qui ont été requalifiés en "actes de torture et de barbarie" pour trois des victimes.
Les victimes, qui demandaient une longue peine à l'encontre de Yoann V., semblent avoir été entendues. Ce 16 décembre, l'Angevin de 28 ans a été condamné la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans à l'encontre de l'accusé, soit la peine maximale encourue et l'une des plus lourdes que peut prononcer une cour d'assises en France.
Le verdict, conforme aux réquisitions du parquet prononcées le 15 décembre, est notamment motivé par la requalification des faits en actes de torture et barbarie pour le cas de trois des jeunes victimes. Retirés depuis le milieu de la matinée, la cour et les jurés ont rendu leur décision vers 16 heures.
Un comportement glaçant
Les avocats de familles de victimes confient trouver juste cette peine. "Nous sommes sur la peine la plus haute qui puisse être prononcée, mais qui est à la hauteur des faits que la cour d'assises devait juger, glisse Me Sandra Chirac Kollaric à l'issue du verdict. Je formule l'espoir que cette décision permette à ces familles de commencer à trouver l'apaisement."
Les parents sont empreints de tristesse, parce que la vérité judiciaire est venue confirmer que leurs enfants ont été victimes pour certains. Mais ils sont soulagés de savoir qu'il n'est pas prêt de sortir.
Me Laurence Couvreuxavocate de parties civiles
Le comportement à l'audience de l'accusé ne l'a pas vraiment aidé : après un refus d'être extrait de sa cellule, Yoann V. a ensuite fait preuve d'insolence lors des questions du président de la cour le premier jour.
Au cours des deux semaines de débats qui se sont déroulés à huis clos, le quasi trentenaire a refusé de comparaître dans la salle d'audience, restant dans les geôles du palais de justice.
Il avait décidé de ne plus assister à son procès, ça a permis d'avoir des débats constructifs puisqu'il couvrait la voix du président le premier jour.
Me Sandra Chirac-Kollarikavocate de parties civiles
Yoann V. s'est cependant présenté devant la cour d'assises du Maine-et-Loire ce 16 décembre pour les derniers mots traditionnellement réservés à l'accusé avant que la cour ne se retire pour délibérer. "Je n'ai rien à ajouter," a-t-il glissé aux magistrats, avant de jauger un par un chaque membre de sa famille.
"Il était focalisé sur les parties civiles qu'il toisait du regard. C'était vraiment un moment glaçant," relate Me Sandra Chirac-Kollarik, avocate de victimes.
Sept viols et trois agressions
Yoann V. est accusé d'avoir violé sept de ses neveux et nièces, agressé sa dernière nièce ainsi qu'un jeune garçon de sa famille élargie et un autre de 5 ans dans une école maternelle.
Au cours de stages dans deux écoles maternelles du Maine-et-Loire de 2013 et 2015, il se serait aussi rendu coupable de captation d'images pédopornographiques au préjudice de huit très jeunes enfants.
Les débats furent très éprouvants pour les victimes, leurs familles, mais aussi pour les jurés. Parmi les neuf citoyens sélectionnés pour juger l'affaire, trois ont dû se désister au profit de jurés suppléants.