Pour sortir de "l'affrontement sur les arrêtés anti-pesticides", des parlementaires dont Matthieu Orphelin (ex-LREM) proposent d'expérimenter dans 200 territoires une "sortie des phytosanitaires" par des bonnes pratiques, avec une aide financière de l'Etat.
Un amendement en ce sens, cosigné par les députés LREM Sandrine Le Feur, Jean-François Cesarini, Barbara Pompili et Guillaume Gouffier-Cha, et soutenu par le sénateurJoël Labbé (RDSE), sera déposé pour la deuxième partie du projet de loi de finances 2020 (dépenses) prochainement examiné en commission.
Une expérimentation à 50 millions d'euros
Il propose d'allouer 50 millions d'euros dans la mission agriculture du budget pour permettre cette expérimentation.La justice administrative examine ce lundi sur le fond la demande de la préfecture d'Ille-et-Vilaine d'annuler l'arrêté municipal du maire écologiste de Langouët (Ille-et-Vilaine), Daniel Cueff, interdisant les pesticides à moins de 150 mètres des habitations.
"Mettre fin à une spirale d'incrompréhension"
"Au motif de préservation de la santé de leurs administrés, des maires et élus locaux prennent des arrêtés à 150 mètres, dépassant leurs prérogatives. A l'opposé, le gouvernement envisage des distances minimales de 10 à 5 mètres, voire moins en cas de chartes locales, suscitant l'interrogation des citoyens", constate dans un communiqué Matthieu Orphelin, appelant à mettre fin "à cette spirale d'incompréhension".Sortir du débat sur les distances
"Il faut avoir une réflexion plus générale, sortir de ce débat sur les distances, adopter une approche plus résolue et globale", a expliqué le député proche de Nicolas Hulot, qui siège désormais au groupe Libertés et territoires.Pour ce faire, il propose que l'État lance dès 2020 le déploiement de 200 territoires