Quelques jours après l'incendie qui a ravagé près de 1300 ha dans la commune de Baugé-en-Anjou, l'heure est venue de préparer l'avenir.
10 jours après le gigantesque incendie de Baugé-en-Anjou dans le Maine-et Loire, la forêt de Pugle dévoile son nouveau visage...1300 hectares de terre calcinées toujours surveillées par les pompiers. Mais déjà les premières pistes émergent pour organiser les plantations à venir. Pour les exploitants privés de ces massifs détruits, une chose est certaine...la gestion de leur forêt ne sera plus jamais la même.
La traque des dernières fumerolles est sur le point de s'achever. Une seule patrouille de pompiers parcourt encore les hectares de forêt brûlés à la recherche de potentiels départs de feux. Le danger n'est pourtant pas tout à fait écarté. Philippe Chalopin, le maire de Baugé-sur-Anjou vient même de publier un arrêté pour interdire les promenades en forêt sur sa commune : " En dehors du fait qu'on peut faire repartir un incendie en jetant un mégot de cigarettes ou autres, c'est surtout un problème de sécurité des personnes.
"Aujourd'hui, personne n'est à l'abri d'une chute d'arbres ni d'une reprise d'incendie
Sans oublier le risque, tout simplement, de croiser un véhicule incendie qui se rend en urgence sur un site et de se faire heurter par ce dernier !
Sur toute cette zone, ce sont près de 1 300 hectares qui sont partis en fumée. La parcelle de Claude de Montbel n'a pas été épargnée.
95 % de ses 40 hectares de sylviculture ont été ravagés par les flammes. Comme ces pins laricio de Corse âgés de plus de trente ans. " Vous avez vu qu'ils sont attaqués jusqu'à 4, 5, voire même 6 mètres de haut, parce que le feu à pris aux racines, là ou vous aviez des fougères au pied et des petits arbres comme des bouleaux et on a aujourd'hui des arbres qui n'ont malheureusement plus de valeur", déplore-t-il.
"Comment replanter intelligemment ?"
D'ici trois mois, tous ces arbres devront être abattus pour contrer les maladies. Le bois sera vendu à perte avant d'envisager l'avenir. Et Claude de Montbel d'ajouter : "Comment replanter intelligemment ?, de manière à ce que les pins ne soient pas uniquement des pins ? Qu'ils soient peut-être protégés et entourés par des feuillus qui feront un peu tampons. Elargir les chemins, faire en sorte que ça soit praticable par les pompiers".
Claude de Montbel espère que la profession saura se serrer les coudes. Une réunion entre exploitants forestiers doit se tenir le 5 septembre prochain à Baugé pour tirer toutes les conséquences de ces incendies.