Une personne a été retrouvée morte dans les décombres suite au violent incendie qui s'est déclaré dans la nuit du 2 au 3 décembre, vers 1h du matin à Caluire-et-Cuire, près de Lyon. Le bilan fait également état de deux blessés graves et de deux personnes en urgence relative. Des élus d'opposition estiment que "la responsabilité du maire est engagée".
C'est une découverte macabre. Un corps a été retrouvé ce mardi 3 décembre dans les décombres du violent incendie qui a ravagé un immeuble situé Montée de la Boucle à Caluire-et-Cuire, près de Lyon, dans la nuit du 2 au 3 décembre. Le bilan, fourni par les autorités, fait également état de deux blessés graves et de deux personnes en urgence relative. Deux d'entre elles se seraient défenestrées, selon une source.
"Ce bâtiment est occupé depuis octobre 2023 par environ 80 personnes qui venaient en majorité de l'évacuation du « squat Pyramide » dans le 7e arrondissement" écrit la Ville de Lyon dans un communiqué, ajoutant "exprimer sa solidarité aux victimes et à leurs proches ainsi qu’aux collectifs qui les accompagnent".
D'autres personnes "impliquées ont été prises en charge et examinés par les secours. Les victimes ont été transportées par l’intermédiaire d’un bus TCL réquisitionné vers un centre d’accueil de la Croix-Rouge. Une cellule d’urgence médico-psychologique a également été activée", a indiqué la préfecture du Rhône dans un communiqué. Les personnes, désormais à la rue, ont été accueillies dans un gymnase voisin en attendant des solutions de relogement d'urgence.
"Un bâtiment dangereux"
Plus tard dans la journée, des élus d'opposition n'ont pas manqué de rappeler l'histoire de ce lieu et de soulever des interrogations. Selon différentes sources, il était squatté depuis un an environ. Situé sur la commune de Caluire-et-Cuire, il appartient à la ville de Lyon voisine, suite à un legs.
"La ville de Lyon avait porté plainte à l'époque, mais n'avait pas souhaité faire évacuer le squat alors qu'il était encore temps", d'après le directeur de cabinet de la ville de Caluire.
La ville de Caluire a toujours considéré que le bâtiment était dangereux. L'installation électrique n'était pas aux normes. Une partie d'un mur s'était effondrée. Le risque était réel. C'était le sens d'un arrêté que nous avions pris pour interdire son habitation, mais il avait été attaqué par des associations.
Vincent Amoros, directeur de cabinet de la ville de Caluire-et-Cuire
"La responsabilité du maire de Lyon est engagée"
De son côté, Pierre Oliver, élu d'opposition à la ville de Lyon dénonce "un scénario écrit d'avance" et écrit : "la responsabilité pénale du Maire de Lyon est donc ici engagée".
Maintes fois en conseil municipal, nous avons dénoncé l’hypocrisie de cette soi-disant politique de l’hospitalité pratiquée par cette majorité. Il y a 12 jours, le Maire de Lyon a fait preuve de la même passivité avec l’ancienne école Gilibert située dans le 2e arrondissement, ne demandant pas son évacuation.
Pierre Oliver, président du groupe Droite, Centre et Indépendants - Ville de Lyon
Contactée à ce sujet, la ville de Lyon n'avait pas encore donné suite à nos sollicitations en milieu d'après-midi.
L'origine du sinistre n'est pas déterminée, "une enquête est en cours" nous a-t-on précisé.