Une étudiante de l'IUT d'Angers s'est suicidée, dimanche 27 février, dans sa chambre du Crous. Le syndicat UNEF alerte sur les conditions de vie et d'études des étudiants.
Une étudiante de l'IUT d'Angers a été retrouvée sans vie, dans sa chambre du Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires), dans le Maine-et-Loire, dimanche 27 février. L'enquête ouverte auprès du parquet d'Angers a conclu à un suicide.
Un événement dramatique qui a touché les autres étudiants, auprès de qui le Crous a mis en place une cellule psychologique. Il rappelle l'existence de la plateforme d'écoute et de soutien psychologique téléphonique, anonyme et gratuite qui existe depuis deux ans : 0800730568.
"Une minute de silence sera observée le jour de sa sépulture par les promotions concernées", indique l'Université d'Angers.
"Epidémie de suicides"
Le syndicat étudiant Unef (Union Nationale des Étudiants de France) a réagi dans un communiqué ce lundi 7 mars pour présenter ses condoléances aux proches de la victime et souligner qu'il ne s'agit pas d'un événement isolé mais d'une "épreuve qui n'est pas sans rappeler l'épidémie de suicides de l'hiver 2020", depuis le début de la pandémie.
L'Unef dénonce les conditions de vie et d'études sous le mandat d'Emmanuel Macron : "mise en place de la sélection à l'Université, augmentation des frais d'inscription pour les étudiant.e.s extra-communautaires, baisse des APL, baisse des budgets alloués à l'ESR, etc. Une politique libérale qui impacte le bien-être des étudiant.e.s et qui laisse perplexe quant à l'avenir de nos services publics de la formation, du CROUS et de la santé".
Des délais trop longs pour avoir accès à un psychologue ?
Selon l'Unef, malgré la construction de 400 logements CROUS et l’embauche d’un psychologue à l’Université d’Angers, cette dernière serait "l’université la plus sous-dotée par rapport à son nombre d’étudiant.e.s".
Il y aurait "2 mois de délai pour pouvoir prendre rendez-vous avec un.e psychologue au Service de Santé Universitaire, le même temps pour un rendez-vous avec une assistante sociale, en moyenne 1000 étudiant.e.s commencent l’année universitaire sans logement sur Angers".
Le syndicat demande une rallonge budgétaire de la part du Ministère de l'Enseignement supérieur pour permettre "un réel suivi des étudiant.e.s en détresse à Angers et sur les sites délocalisés de l’UA".