Basée à Ancenis en Loire-Atlantique, la coopérative Terrena propose aux producteurs laitiers de Lactalis des contrats pour un volume de 40 millions de litres de lait.
C'est une annonce qui devrait soulager plusieurs dizaines de producteurs laitiers de la région, dont l'avenir s'assombrissait après la décision brutale de Lactalis de réduire de 8,8% ses achats de lait auprès des éleveurs français.
La coopérative Terrena a annoncé le 18 octobre proposer des contrats aux producteurs Lactalis pour un volume de 40 millions de litres de lait, sur sa zone de collecte historique, environ 100 km autour d'Ancenis.
"Les 100 kilomètres, c’est la règle pour rester économique. On ne peut pas dépenser du carbone et de l'argent plus loin ; nos coopérateurs sont demandeurs qu'on reste dans l'économie de marché", explique Christophe Miault, éleveur et administrateur de Terrena.
Les éleveurs déjà coopérateurs pour d'autres productions agricoles seront privilégiés. "Il faut aussi qu’on laisse de la place à nos coopérateurs qui ont des projets. On installe environ 20 jeunes par an, il y a donc des besoins de volumes supplémentaires", ajoute Christophe Miault.
Un CDI, pas un CDD
"Si on veut faire un CDI, pas un CDD, il faut qu’on ait des marchés, qu’on soit proche des consommateurs, souligne l'administrateur, sensible à l'ancrage local de la coopérative. Nos marques sont porteuses pour valoriser le lait à long terme."
Le lait collecté sera transformé localement par la laiterie du Val d’Ancenis. "La laiterie Laïta peut accueillir ces 40 millions de litres de lait supplémentaires et proposer des débouchés pérennes aux producteurs grâce à ses trois métiers de transformation (beurre, fromage, poudre de lait et sa marque Paysan Breton) ", précise la coopérative dans un communiqué de presse.
En 2024, Terrena a collecté dans le Grand Ouest, plus de 380 millions de litres de lait auprès de 530 producteurs.
Les éleveurs concernés par la rupture de contrat avec Lactalis ont un an pour trouver une alternative pour ceux produisant en conventionnel, deux ans pour ceux en agriculture biologique.
Le 11 octobre dernier, le groupe LSDH (Laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel), annonçait pouvoir reprendre la collecte auprès de 50 fermes, situées à proximité de sa nouvelle laiterie à Cholet.
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