Le groupe Lactalis avait annoncé le 25 septembre dernier qu'il réduirait progressivement de près de 9 % ses volumes collectés en France, dans l'optique de mieux payer chaque tonne de lait. 300 fermes sont ainsi concernées.
L'entreprise laitière LSDH, par la voix de son dirigeant, a annoncé ce vendredi 11 octobre être prête à collecter le lait d'une cinquantaine de fermes sur le point de perdre leur contrat avec Lactalis
"On estime qu'on va pouvoir reprendre 50 exploitations", a déclaré le président de LSDH, Emmanuel Vasseneix.
La multinationale Lactalis (Président, Lactel, Galbani), qui revendique le titre de premier groupe laitier mondial, a annoncé le 25 septembre qu'elle allait réduire progressivement de près de 9 % ses volumes collectés en France, dans l'optique de mieux payer chaque tonne de lait.
Ce sont environ 300 fermes - souvent tenues par plusieurs exploitants associés - qui ne seront plus collectées à terme par Lactalis, dans l'est de la France et autour de la Vendée.
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"Un certain nombre de producteurs abandonnés sont très proches de notre usine de production de Cholet" dans le Maine-et-Loire, explique Emmanuel Vasseneix.
Or, cette nouvelle usine, qui conditionne du lait liquide vendu en supermarchés, ne tourne pas au maximum de ses capacités et "on a des clients - Leclerc, Auchan, Lidl - qui nous demandent des volumes en plus" pour les vendre sous leurs propres marques, détaille-t-il.
50 à 60 millions de litres
Il calcule pouvoir reprendre "entre 50 et 60 millions de litres" de lait par an. Lactalis veut réduire sa collecte d'environ 450 millions de litres en France.
Avec la principale organisation de producteurs qui la fournissent en lait (APLBC), l'entreprise a organisé cette semaine une réunion avec des producteurs Lactalis.
"Il y a un peu de conditionnalité; il faut que les éleveurs adhèrent à notre philosophie", relève le patron de LSDH, qui tient à spécifier qu'il ne cherche pas à faire une "opération de com', à jouer les sauveurs, ni à "créer un appel d'air".
L'alimentation des vaches sans OGM et l'accès au pâturage font partie du socle demandé aux postulants.
"Cela ne se fera pas d'un claquement de doigts", complète auprès de l'AFP Jérôme Chapon, président de l'APLBC et éleveur dans la Manche.
"On ne fera pas n'importe quoi, poursuit le producteur de lait. Si on n'a pas de débouché en face, on ne prendra pas plus d'exploitations qu'on ne peut en absorber."
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