Tuffalun : découverte exceptionnelle du fossile d'un reptile marin rarissime en Europe

Dans une cave troglodyte privée à Tuffalun (Maine-et-Loire), un particulier a découvert et extrait le fossile d'un grand reptile marin très rare en Europe et vieux de 90 millions d'années.

C'est une "découverte exceptionnelle" qui a été présentée jeudi 4 mai au Muséum des sciences naturelles d'Angers. Les ossements fossilisés de ce prédateur de la famille des plésiosaures ont été retrouvés en 2013, après être tombés du plafond de la cave troglodyte de particuliers, encore emprisonnés dans du tuffeau, a expliqué Benoît Mellier, chargé des collections du Muséum d'Angers.


Un reptile âgé de 90 millions d'années

Ce gros reptile marin vivait à l'époque des dinosaures dans les mers et les océans et vieux de 90 millions d'années. Ces ossements -un fémur de 51 cm de long, des "morceaux de membres d'un poignet ou d'un pied", une "série de petites phalanges qui constituaient une palette natatoire", mais aussi une mandibule complète d'un mètre de long- ont été extraits à l'automne et rapportés en février au Muséum d'Angers, où ils feront l'objet d'une étude paléontologique complète avant d'être présentés au grand public.

La découverte de ce spécimen angevin, qui mesurait probablement cinq à six mètres de long, est "exceptionnelle et va intéresser tous les chercheurs qui travaillent sur les reptiles marins dans le monde entier", a souligné Peggy Vincent, paléontologue au Muséum national d'histoire naturelle de Paris, spécialiste des reptiles marins de l'ère secondaire. "Cet animal a été trouvé dans des niveaux qui datent d'il y a 90 millions d'années et de cet âge-là, en Europe, pour le groupe des plésiosaures, on ne connaissait rien ou juste quelques petits éléments isolés, des vertèbres par exemple, mais rien d'aussi important et d'aussi complet", a-t-elle indiqué.


Des ossements fossilisés de reptiles marins de cet âge avaient déjà été retrouvés en Afrique du Nord et aux États-Unis, mais pas en Europe. "Le fait de savoir qu'il y en avait en Europe, cela change beaucoup de choses. (...) Ce n'est pas certain, mais c'est probable qu'il s'agisse d'une nouvelle espèce. Si c'est une espèce qui existe déjà, ça veut dire qu'il y a eu des migrations", a assuré Mme Vincent. 


Et avec cette nouvelle découverte, les paléontologues pourront comprendre leur histoire et leur évolution, comprendre comment ils sont apparus, comment ils ont évolué et pourquoi ils ont disparu.
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