Un homme a perdu l'usage de son œil le 3 juillet à Angers. Il aurait été frappé d'un tir de LBD et a porté plainte. L'Inspection générale de la police nationale a été saisie, a annoncé le parquet ce lundi 17 juillet.
Les circonstances dans lesquelles un homme de 32 ans a perdu l'usage d'un œil à Angers le 3 juillet restent encore à déterminer, mais "les premiers éléments médicaux, qui restent à vérifier, en imputent l'origine à un tir de balle de défense", a précisé Éric Bouillard, procureur d'Angers, ce lundi.
À la suite du dépôt de plainte de la victime le 6 juillet, le parquet d'Angers a ouvert une enquête et a saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), "pour faire la lumière sans a priori sur ces faits". L'homme a été blessé rue du Mail, près de la rue Cornet. "Il ressort de son audition qu'il a été blessé en soirée du 3 juillet [...] au moment où la police devait intervenir pour s'interposer entre deux groupes qui s'affrontaient", révèle le procureur.
Des affrontements du 30 juin au 4 juillet
Plusieurs affrontements se sont déroulés dans ce secteur du centre-ville du 30 juin au 4 juillet, entre des militants identitaires, qui disposaient encore récemment d'un local rue Cornet, et des opposants. Des tensions sont notamment survenues lors d'une manifestation contre les violences policières.
Ces faits ont aussi donné lieu à des suites judiciaires. Après l'ouverture d'une enquête pour attroupement armé confirmée par le procureur, quatre des identitaires, âgés de 20 à 28 ans, ont été placés sous contrôle judiciaire dans l'attente de leur comparution, prévue pour le 10 août.
Le local de la rue Cornet était précedemment occupé par un groupuscule d'extrême droite nommé "Alvarium", dissous en novembre 2021. Il a été perquisitionné le 3 juillet et fermé "jusqu'à nouvel ordre" la semaine suivante, à la suite d'"une visite inopinée de la commission intercommunale de sécurité", ont annoncé la mairie d'Angers et la préfecture dans un communiqué commun.
Malgré la dissolution de l'Alvarium, le local était toujours utilisé par des individus affiliés à l'extrême droite, sous le nom des "Butineurs de l'Anjou".
Avec Agence France Presse