Le lac de Maine est un parc de loisirs aménagé depuis les années 70, à quelques kilomètres à l'ouest d'Angers. C'est aussi le plus grand plan d'eau artificiel du Maine-et-Loire. Un écrin de nature, utilisé à la fois par les amateurs de nautisme, de baignade ou de promenade.
Le lac de Maine est une immense étendue artificielle de 110 hectares, propice à toutes sortes de pratiques nautiques, sportives ou familiales.
Baignade, voile, promenade: "Ici on est à 10 minutes du centre ville d'Angers. Il y a le plan d'eau, et le parc tout autour. C'est une chance incroyable", résume un kayakiste de passage.
Anciennes prairies
En 50 ans, le plan d'eau a grandement évolué pour devenir le poumon vert de la cité angevine. Mais au départ, ce qui est aujourd'hui une base nautique et de loisirs n'était que d'anciennes prairies inondables, transformées par la main de l'homme.
"Dans les années 70, une société départementale est venue exploiter la zone. A l'époque on avait besoin de matériau pour faire de la construction dans les environs d'Angers. On est donc venu exploiter les lieux, on en fait une sorte de carrière. Cette carrière s'est rapidement transformée en base nautique, car une fois l'exploitation terminée, il a fallu la re-remplir et lui trouver un usage," explique Benoît Russeil, le directeur du centre nautique du lac de Maine.
Lac multi-usages
Les premiers hectares du site ouvrent au public en 1973. Peu à peu, les différents aménagements attirent les Angevins, curieux de découvrir ce coin de nature aux usages variés.
Depuis les années 80, on vient même se baigner sur cette plage, surveillée de juin à septembre. Les jours de très beau temps, les nageurs sauveteurs voient affluer jusqu'à 70 personnes dans la zone de baignade. Une vigilance accrue est de mise, car les profondeurs du lac peuvent jouer des tours.
"Ici il y a des règles de baignade à respecter. Il ne faut pas aller au-delà de l'espace réservé aux baigneurs. C'est assez traître, car dans la zone délimitée à la baignade, la profondeur peut aller jusqu'à 2 mètres 50. Et au-delà de cette zone, il y a un pic qui descend jusqu'à 5 mètres de profondeur. Là, cela peut être dangereux. On a toujours notre mégaphone à proximité pour rappeler les gens à l'ordre si besoin", précise Nathan Vergneau, surveillant de baignade.
► Voir le reportage d'Eric Aubron, de Laurence Couvrand et de William Sabas
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Le lac de Maine à quelques kilomètres au nord d'Angers, est une base de loisirs très appréciées des familles et des promeneurs. Car c'est aussi devenu, en 50 ans, une zone protégée, peuplée d'oiseaux. Retour sur l'histoire de ce lac artificiel, le plus grand du Maine-et-Loire.
Crédit images drone : Baptiste Durand
Intervenant 1 : Benoît Russeil, directeur du centre nautique
Intervenants 2/3/4: Baigneurs
Intervenant 5 : Bernard Moreau, bénévole LPO 49
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©France Télévisions / Eric Aubron, Laurence Couvrand. Montage : William Sabas
Dépaysement
La température de l'eau à la belle saison, au coeur de l'été est au moins de 24 degrés. Des conditions très appréciées par les Angevins.
"On est tout de suite dépaysé, on n'a pas l'impression d'être à Angers", confie une étudiante angevine, venue s'aérer. Plus loin, une maman et son petit garçon expliquent être des fidèles du lieu pour plusieurs raisons : "A vélo, on n'est pas loin, on se retrouve très rapidement dans cet endroit dépaysant, il y a comme un air de vacances". Son fils ajoute: "Le chemin pour s'y rendre est joli, et en plus au bout il y a des glaces!"
Zone protégée
Situé en bordure de Maine, le plan d'eau est alimenté par la rivière en période de crue. Sur l'ancien chemin de halage, pourtant très fréquenté par le public, plus de 250 espèces d'oiseaux viennent nicher pendant l'année.
Ce lieu préservé, entre la Loire et les basses vallées angevines, est devenu un observatoire privilégié pour les amoureux de la nature.
"C'est une zone protégée où les bateaux n'ont pas le droit de venir. Les oiseaux se la sont appropriée. Ils restent à distance suffisante pour ne pas être dérangés par les gens qui passent sur le chemin de halage. On a pu observer que de plus en plus d'oiseaux viennent nicher ici," explique Bernard Moreau, bénévole LPO 49.
Résultat d'une cohabitation entre l'homme et un milieu naturel sensible, le lac de Maine va encore évoluer dans les prochaines années.
Prochainement, 15 millions d'euros seront investis pour rénover les bâtiments et renforcer un peu plus la place du végétal autour du plan d'eau.